Occupé à faire des économies, le gouvernement envisage de « neutraliser » un jour férié, comme c’est le cas depuis le lundi de Pentecôte… Un jour férié avec travail ou déduction des congés n’a rien de réjouissant. Mais ce serait peut-être l’occasion de « déchristianiser » nos célébrations et – pourquoi pas ? – pour enfin célébrer l’athéisme.
Évidemment, notre premier réflexe est de nous plaindre. Le gouvernement commence par annoncer qu’il va taxer les riches et les grandes entreprises et termine par annoncer la (possible et d’autant plus hypothétique que Matignon n’est pas si chaud) la suppression d’un jour férié, sous prétexte de participer au redressement des finances publiques. Seuls ceux qui ont cru à la première partie de la phrase seront déçus.
Cette hypothèse en ouvre une autre : et si on repensait nos jours fériés ? Sur onze, au moins cinq concernent des chrétiens. Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption, Toussaint. On peut y ajouter Noël pour ceux qui aiment la crèche même si cette fête est aujourd’hui largement neutralisée d’un point de vue religieux. Près de la moitié de nos jours fériés sont ainsi consacrés aux fêtes chrétiennes, au détriment des autres croyances et surtout des personnes non croyantes. C’est beaucoup.
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