TRIBUNE-La dégradation et l’exploitation excessive des forêts, l’utilisation du bois comme Source d’énergie domestique, sont l’une des principales causes de la déforestation et du gaspillage d’énormes quantités de bois.
Pourtant, la RDC dispose d’un potentiel hydroélectrique important qui peut être utilisé pour un ambitieux programme d’électrification rurale, à travers la construction de micro-barrages hydroélectriques pour fournir de l’électricité aux régions rurales. Cela pourrait certainement, à moyen et long terme, améliorer le mode de vie des populations rurales, désengorger les grandes villes par l’exode urbain et avoir un impact positif en termes de développement socio-économique des zones rurales et des provinces dans leur ensemble. .
Le marché carbone peut évidemment contribuer activement, à la fois aux efforts mis en œuvre par le Président Félix Tshisekedi avec le Programme de Développement Local des 145 territoires sous l’acronyme PDL-145T pour améliorer le cadre de vie des populations rurales, mais aussi pour protéger les forêts tropicales du Bassin du Congo et prévenir les émissions résultant de la déforestation.
Avec le marché du carbone, la RDC peut mobiliser d’importantes ressources financières et technologiques internationales nécessaires pour réduire significativement la déforestation et les émissions qui en résultent, renforcer les réserves de carbone forestier et assurer une gestion durable des forêts, pour le bien de toute l’humanité.
Ainsi, les entreprises industrielles qui dépasseront leur quota de gaz à effet de serre pourront acheter leur permis sur le marché carbone de la RDC.
Seul un marché du carbone dynamique peut contribuer au développement d’un tel programme d’électrification rurale.
En effet, plus les ressources financières apportées par le marché du carbone seront importantes, moins les financements publics seront nécessaires pour développer un programme socio-économique aussi ambitieux et plus grandes seront les chances de succès.
Il est donc essentiel de rendre le marché carbone de la RDC plus transparent, de disposer de règles claires sur sa gestion et d’envisager des mesures pour améliorer son fonctionnement, pour espérer tirer le maximum de profit de cette ressource naturelle.
Isidore KWANDJA NGEMBO
Analyste des politiques publiques sur le changement climatique international