Près de Blois, le motard n’a pas survécu à l’accident

Près de Blois, le motard n’a pas survécu à l’accident
Près de Blois, le motard n’a pas survécu à l’accident

Le mardi 20 septembre 2022, vers 16h30, un grave accident de la circulation s’est produit sur la D766 dans le sens Blois-Molineneuf. La collision a opposé une Mercedes à une moto à proximité d’un carrefour forestier. Gravement blessé, le pilote de moto est décédé le 15 octobre au CHU de Tours.

Poursuivi pour homicide involontaire, le conducteur de la berline a comparu à l’audience criminelle mardi 4 juin. Comme le rapporte le président du tribunal, Olivier Bachelet, les gendarmes et les pompiers ont retrouvé le conducteur éjecté à une dizaine de mètres du point d’impact alors que l’automobiliste était coincé dans l’habitacle. Il lui est reproché d’avoir voulu faire demi-tour en pleine voie, une manœuvre qui aurait surpris le motocycliste qui roulait à 93 km/h et se trouvait à moins de soixante mètres de l’obstacle lorsqu’il a percuté l’arrière gauche. de la Mercedes.

« Veiller à ce que plus personne ne croise son chemin »

Trois témoins ont été entendus dans le cadre de l’enquête. Ils ont décrit une voiture noire dépassant à grande vitesse sans clignotant, malgré une ligne blanche continue. Puis le motocycliste a tenté de l’éviter alors que l’automobiliste venait de freiner brusquement.

Entendu par les enquêteurs, le frère de l’accusé a indiqué que ce dernier, passionné de voitures et de vitesse, avait déjà eu des accidents dus à des comportements dangereux.

A la barre, l’homme de 47 ans, placé sous tutelle, ne reconnaît aucune responsabilité dans l’accident et n’a pas un mot de compassion pour les proches du motocycliste décédé. Au contraire, il lui reproche d’avoir conduit “comme une fusée”.

“Il n’y avait personne devant ni derrière quand j’ai mis mon clignotant pour me garer sur le chemin forestier, je me suis regardé trois fois dans les rétroviseurs, il n’y avait personne”, répète l’homme debout dans ses bottes.

Des propos très durs à entendre pour les proches du motard décédé. « Nous sommes complètement détruits, mon partenaire était un papa, un mari et un fils en or. C’était un motard respectueux et très prudent, d’autant plus qu’il était père. a laissé échapper dans un sanglot l’épouse du défunt qui avait du mal à contenir sa colère.

Le prévenu souffre de troubles psychiatriques qui ont nécessité son hospitalisation. L’expert psychiatre estime cependant pouvoir comprendre le sens d’une décision de justice.

L’avocat des proches reste sans voix : « Nous ne ressentons aucune émotion de sa part même s’il a tué quelqu’un. » Le conseil rappelle que la victime, qui travaillait au centre hospitalier de Blois et était policier réserviste, a rejoint sa brigade. «Pour les proches, le comportement dangereux de l’accusé s’apparente presque à un meurtre. » Il demande au tribunal de « faire en sorte que plus personne ne croise son chemin ».

Dans ses réquisitions, la procureure Charlotte Beluet « mesurer la punition » vécu par les proches face à un accusé « monolithique, sans empathie, désagréable. » Le magistrat reconnaît sans détour la dangerosité du prévenu : « Il était la fusée, pas la victime. » Une peine de trois ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis avec mise à l’épreuve, a été requise, comprenant notamment l’annulation du permis de conduire et l’interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur pendant quatre ans.

En défense, Me Samantha Moravy a indiqué que c’était à cause de sa pathologie que son client était incapable « pour répondre aux attentes légitimes des victimes ». Elle a plaidé pour l’acquittement avec le bénéfice du doute. « Il ne se retournait pas mais voulait se garer et se promener dans la forêt. Il n’a rien vu dans son rétroviseur. Rien ne permet de penser qu’il n’a pas allumé son clignotant. Le motocycliste a peut-être manqué de prudence. Ce n’est pas absurde de croire que mon client dit la vérité. »

Le tribunal a déclaré le prévenu coupable tout en tenant compte de l’altération de son jugement, ce qui a entraîné une réduction de la peine encourue. Il a été condamné à trois ans d’emprisonnement avec sursis probatoire de trois ans avec obligation de soins et d’indemnisation des victimes, son permis a été annulé, il lui est interdit de le reprendre et de conduire tout véhicule terrestre à moteur pendant cinq ans. Les demandes des proches seront examinées le 9 septembre.

 
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