« Je n’ai eu que des retours ultra positifs. Honnêtement, je ne m’attendais pas à ça.
Son idée n’était clairement « pas si farfelue », sourit-il. En témoignent les dizaines de messages et d’attentions qu’il reçoit de la part de ses clients depuis l’annonce de la fin de son activité sur ses réseaux sociaux le 20 octobre dernier. « Je n’ai eu que des retours ultra-positifs, et assez touchants pour être très honnête. Honnêtement, je ne m’attendais pas à ça. Tant de gentillesse, c’est exceptionnel. »
Une aventure très mouvementée
Des encouragements à gogo, des mercis à gogo. Mais aussi, forcément, un nuage de tristesse pour ceux qui aimaient ses pâtisseries. Les amateurs de ses fines tartelettes, choux crémeux et autres Saint-Honoré revisités ont jusqu’au samedi 9 novembre pour le déguster une dernière fois.
Après cinq années en montagnes russes, Sébastien a choisi de prendre un nouveau départ. « Je souhaite avoir un meilleur équilibre familial », confie le père de deux jeunes garçons. Au fil du temps, la fatigue physique s’accumule. Ici, j’ai besoin d’un peu de répit. »
L’expérience exigeante de l’artisanat seul
Seul à bord, parfois soutenu par les soldes pendant les vacances, l’excellent pâtissier n’a jamais abandonné son aventure. Malgré le covid survenu trois mois après l’ouverture du commerce. Malgré la hausse du coût de l’énergie et des matières premières. Malgré les épisodes de travaux en centre-ville. Malgré la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs.
« Cela fait partie de la vie de tout artisan employeur », philosophe le jeune quadragénaire. Ce dont je retiens avant tout, c’est que l’artisanat exige des normes absolues. Chaque jour, il faut se remettre en question. C’est un défi très dur mais très enrichissant, notamment sur le plan humain. » Adepte des produits de saison, Sébastien n’a jamais cessé de rechercher et de mettre en valeur les savoir-faire locaux (fruits, crème fraîche, pains…) dans ses gâteaux et pâtisseries.
Un tout jeune pâtissier prend les rênes
Dans quelques mois, il envisage de poursuivre son art ailleurs, différemment. En tant que pâtissier dans un établissement ou en formation. Tout en restant dans les Côtes-d’Armor. « J’aime transmettre et partager, aussi bien avec les professionnels qu’avec les particuliers. » Un autre pâtissier, Yoann Quinquenel, 20 ans, s’apprête à reprendre les rênes de la boutique. Slightly Sweet s’appellera désormais « YQ Pâtisserie ».