Taylor Swift ne permet pas de gagner dans les swing states – PATRIMOINE24 – Toute l’actualité de la gestion de patrimoine

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Il a mené une excellente campagne électorale, rythmée et pleine d’humour, qui l’a fait aimer d’une partie de l’électorat. Ce n’est pas encore officiel mais tout indique qu’une nouvelle ère Trump s’ouvre. Et ce n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle pour l’Europe.

Christophe Dembikconsultant en stratégie d’investissement chez Pictet AMIl mettra en œuvre une politique protectionniste : tarif douanier universel de 10 % et augmentation des taxes sur toutes les importations chinoises de 60 %, ce qui selon nos estimations pourrait entraîner une baisse du PIB chinois de 1,4 %. Ce sera mouvementé. Il y aura des mots plus élevés que d’autres. Cependant, il est certainement plus facile pour l’Europe de gérer l’approche transactionnelle de Trump que la politique de subventions totale menée par Biden et qui aurait été menée par Harris. Cela a entraîné une désindustrialisation rapide de l’Europe. Le coût de l’énergie outre-Atlantique est quatre fois inférieur à celui de l’Europe et les aides publiques sont à un niveau tel qu’elles équivaut parfois à subventionner jusqu’à 100 % des emplois transférés dans certains secteurs d’activité.

Trump sera-t-il bon pour la bourse ? Ce n’est pas sûr. L’influence de la politique sur l’évolution des actions ne doit jamais être exagérée. Dans les six mois qui ont suivi l’élection de Trump en 2016, l’indice S&P 500 a augmenté de 12,1 %. C’est une bonne performance. Biden a cependant fait mieux avec une hausse de l’indice de 24,1 %. D’autres facteurs entrent en jeu : la politique monétaire, la performance des entreprises, le niveau du dollar, entre autres. La bonne nouvelle est qu’une présidence Trump se traduira par une baisse des impôts pour les entreprises américaines, l’impôt sur les sociétés pouvant potentiellement tomber à 15 %. Tout le contraire de ce que voulait faire le candidat démocrate. Si l’effet est similaire à la réduction décidée en 2017 sous la première présidence Trump, cela devrait accélérer les investissements des entreprises… notamment dans l’intelligence artificielle ! On peut donc se permettre de croire que cela sera positif pour la bourse américaine et que l’effet pourrait même être amplifié par la baisse des taux de la Réserve fédérale qui ne devrait pas être immédiatement freinée par la victoire des Républicains.

Une certitude : la volatilité sera présente dans les jours et les semaines à venir. Il peut encore y avoir une certaine incertitude quant aux résultats en raison des litiges juridiques habituels. Il faudra sans doute attendre encore quelques jours avant de connaître la composition exacte du Congrès. Par ailleurs, la géopolitique pourrait rapidement revenir au premier plan. La période de transition aux États-Unis, pendant laquelle le président sortant est un canard boiteux en raison de son incapacité à être véritablement opérationnel, pourrait inciter les États en désaccord avec les États-Unis à agir de manière préventive avant l’arrivée de Trump au pouvoir. Nous identifions deux points chauds immédiats :

  • Europe de l’Est. Moscou pourrait profiter de la période de transition pour taquiner l’OTAN en envahissant le corridor de Suwalki, une petite bande de terre de 65 km entre la Lituanie et la Pologne qui relie la Biélorussie à l’oblast de Kaliningrad. En théorie, cela devrait susciter une réponse militaire de la part de l’OTAN. Mais qui se battra pour un couloir quasiment inhabité ? Personne… En revanche, la capacité de dissuasion de l’OTAN sera affectée et cela aurait l’avantage d’établir un rapport de force avec le nouveau président en vue de négocier un cessez-le-feu avec l’Ukraine.

  • Au Moyen-Orient. Trump a appelé Israël à mettre fin à la guerre à Gaza avant de prendre ses fonctions. En outre, l’Iran continue de menacer Israël d’attaques balistiques. Les deux pays sont coincés dans un paradoxe stabilité/instabilité. Israël ne peut pas utiliser ses armes nucléaires en représailles ou pour dissuader les attaques iraniennes, et le manque de précision des missiles iraniens n’empêchera jamais Israël de se défendre. Cela signifie que les attaques transfrontalières deviendront régulières et s’intensifieront probablement avant l’entrée en fonction de Trump.

À court terme, la volatilité des marchés financiers pourrait donc s’accentuer si l’un de ces scénarios, ou les deux, se réalisent. Le risque de ventes à découvert (vendeurs coincés dans un marché haussier) sur le marché pétrolier ne doit pas être négligé. Les stratégies boursières sur l’or, l’argent, le dollar et les actions long-short pourraient être les principales bénéficiaires de la période à venir.

Sur Christophe Dembikconsultant en stratégie d’investissement chez Pictet AM

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