Taha Oualidat a été mis en examen ce mercredi 6 novembre pour meurtre précédé, accompagné ou suivi d’un autre délit en récidive et pour viol en récidive. Notre reporter de BFMTV a pu voir le suspect avant que le huis clos ne soit déclaré.
Taha Oualidat, récemment extradé de Suisse vers la France, a été mis en examen ce mercredi 7 novembre pour meurtre précédé, accompagné ou suivi d’un autre délit et viol, a indiqué le parquet de Paris à BFMTV. Il est soupçonné d’avoir violé et tué Philippine, une étudiante parisienne retrouvée morte au bois de Boulogne en septembre dernier.
Il a également été mis en examen pour vols répétés et escroqueries répétées, crimes commis à Montreuil. Il a été placé en détention provisoire, a appris BFMTV auprès du parquet. Il risque la prison à vie.
Le principal suspect a été présenté mercredi devant un juge des libertés et de la détention, puis présenté à un juge d’instruction, qui a rendu son acte d’accusation. Lors de son premier interrogatoire, Taha Oualidat est resté silencieux devant le juge d’instruction.
Présent à l’audience avant l’annonce du huis clos, un journaliste de BFMTV a pu apercevoir Taha Oualidat, avec ses cheveux noirs tirés en arrière et coupés courts sur les côtés, vêtu d’un jogging noir et les yeux baissés, sauf qui regarder des journalistes, l’air inquiet, entrent dans la salle.
Un interprète était présent pour traduire les questions du juge, mais Taha Oualidat a répondu en français avec un léger accent. Lorsque le juge lui a demandé de déclarer son identité, il a répondu « Taha Oualidat, né le 8 mai 2002 » et lorsqu’elle lui a demandé sa nationalité, il a répondu « Marocaine ». Le juge a également noté qu’il n’avait pas d’adresse connue.
Déjà reconnu coupable de viol
Arrêté en Suisse le 24 septembre, Taha Oualidat a dans un premier temps refusé son extradition vers la France, avant d’accepter d’être remis aux autorités françaises le 29 octobre. Il est arrivé sur le territoire ce mercredi.
Aujourd’hui âgé de 22 ans, Taha Oualidat est arrivé en France depuis l’Espagne en 2019, alors qu’il avait 17 ans. Cela a déjà été reconnu coupable de violdes faits commis peu après son arrivée sur le territoire français à Taverny dans le Val-d’Oise. Condamné à sept ans de prison, il en a exécuté près de cinq.
Le 3 septembre, un juge des libertés et de la détention l’a expulsé du centre de rétention où il était détenu avec obligation de déclaration et assignation à résidence dans un hôtel de l’Yonne, lieu où il ne s’est jamais présenté. Le 6 septembre, le Maroc a envoyé un laissez-passer consulaire permettant son expulsion, mais l’homme était alors déjà sorti.