Après plus de 30 ans de découvertes scientifiques majeures, le télescope spatial Hubble est à court de gyroscopes, instruments indispensables à son fonctionnement. Ce n’est pas encore le « der des ders » après tout : la NASA a annoncé qu’elle réduirait les opérations de Hubble pour n’utiliser qu’un seul gyroscope, ce qui limiterait logiquement les capacités scientifiques du télescope. L’agence spatiale américaine souligne toutefois que le télescope n’est pas (encore) à sa fin et qu’il devrait continuer à fonctionner pendant encore au moins une décennie.
Hubble est en activité depuis près de trois décennies et demie et a nécessité un entretien complet à cinq reprises au cours de cette longue période. Malgré ces révisions régulières, trois de ses six gyroscopes sont tombés en panne au cours des 5 dernières années, et au cours des 6 derniers mois, un quatrième a commencé à renvoyer de fausses données. La NASA prévoit néanmoins de faire fonctionner le télescope sur un seul des deux gyroscopes encore en fonctionnement, le 6ème servant de réserve en cas de problème. Ces ajustements devraient réduire le temps d’observation d’environ 12 %.
Pour Hubble, ces patchs seront peut-être les derniers avant d’entamer la phase de désorbitation prévue pour la décennie 2030-2040. La NASA a en effet décidé de laisser le télescope tel quel, sans aucune refonte majeure. Il faut dire que James Webb a désormais pris le relais et ce dernier affiche des capacités d’observation bien supérieures à celles de son prédécesseur.
