Désormais « criminel reconnu coupable », Donald Trump abandonné par certains électeurs américains

Désormais « criminel reconnu coupable », Donald Trump abandonné par certains électeurs américains
Désormais « criminel reconnu coupable », Donald Trump abandonné par certains électeurs américains

De notre correspondant à New York

Sa condamnation pour falsification de pièces comptables, afin de cacher sa supposée relation avec une ancienne actrice porno qui aurait pu compromettre son élection en 2016, finira-t-elle par lui porter préjudice ? Donald Trump, candidat à l’élection présidentielle du 5 novembre, est désormais “un criminel reconnu coupable”comme l’a déclaré publiquement Joe Biden, lundi 3 juin.

Sa condamnation sera connue le 11 juillet, mais les instituts de sondage tentent déjà de mesurer les conséquences de cette condamnation sur les intentions de vote des Américains.

Près de la moitié des électeurs indépendants pensent qu’il devrait se retirer

L’institut de veille économique Morning Consult estime par exemple que la moitié des Américains approuvaient la condamnation de l’ancien président. Plus inquiétant pour Donald Trump : 15 % des républicains interrogés estiment qu’il devrait se retirer de la course à la présidentielle. Un chiffre qui monte à 49 % chez les électeurs indépendants, cible des deux candidats car ce sont eux qui feront pencher la balance d’un côté ou de l’autre, le 5 novembre, dans la plupart des Etats clés.

Une enquête de l’institut Ipsos pour Reuters a pour sa part mis en évidence une baisse des intentions de vote du candidat républicain auprès de plusieurs catégories d’électeurs. Un républicain sur dix a admis qu’il était désormais moins tenté de glisser un bulletin Trump dans l’urne. Chez les indépendants, la gêne est encore plus partagée : un quart d’entre eux déclarent vouloir se détourner de l’ancien président, tandis que 16% assurent que cette conviction les aurait convaincus davantage de voter pour lui.

Un système électoral qui brouille les pronostics

Serait-ce le coup de grâce pour le candidat Trump, dont la course aux grands électeurs avec Joe Biden s’annonce une nouvelle fois extrêmement serrée ? Pas si sûr, car le système électoral américain n’est pas organisé comme ailleurs : le nombre de voix recueillies au niveau national ne compte pas. Dans ce jeu, les démocrates mènent largement à chaque élection. Joe Biden a par exemple récolté 81 millions de voix en 2020, contre 74 millions pour Donald Trump. Mais aux États-Unis, l’élection présidentielle se déroule État par État. Ce qui rend le jeu de pronostics beaucoup plus difficile.

Plusieurs territoires feront encore la différence cette année : la Pennsylvanie, le Michigan, le Wisconsin ou encore l’Arizona. Comment les électeurs indépendants se comporteront-ils là-bas ?

Il dit qu’il est « ok » à l’idée d’aller en prison

Bruit et fureur accompagnent Donald Trump depuis ses débuts en politique en 2015. Pour l’instant, ni les polémiques ni les affaires n’ont eu raison du soutien de sa base. Le Parti républicain, au sens large, a toujours fini, parfois après quelques réticences, à se ranger derrière l’ancien homme d’affaires.

«Je pourrais me tenir au milieu des 5e avenue et tirer sur quelqu’un, je ne perdrais pas un seul vote, c’est incroyable”, Donald Trump avait déjà surpris lors de sa campagne en 2016. Peu de choses ont changé depuis : la base trumpiste reste fidèle à son champion. C’est moins vrai pour les électeurs du centre, lassés des excès du leader. Cependant, le Parti républicain a perdu presque toutes les élections des six dernières années (élections présidentielles, élections de mi-mandat et nombreuses élections locales).

Ces derniers jours, Donald Trump a accentué sa position de victime : il a répété que le procès de New York était truqué et il a déclaré le Fox News qu’il était prêt à aller en prison. “Je suis d’accord avec ça”, il a dit. Histoire de s’attirer la sympathie des ménages américains, qui sera la clé de l’élection de novembre.

 
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