les équipes pourraient réduire leurs émissions de 60 % en prenant le train plutôt que l’avion

les équipes pourraient réduire leurs émissions de 60 % en prenant le train plutôt que l’avion
les équipes pourraient réduire leurs émissions de 60 % en prenant le train plutôt que l’avion

Par Sébastien Billard

Publié le 4 juin 2024 à 6h00Mis à jour 4 juin 2024 à 11h02

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Kylian Mbappé à l’aéroport de Doha, le 16 novembre 2022. ODD ANDERSEN / AFP

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Décryptage Si les Bleus choisissent de voyager en avion pendant le tournoi, Kilian Mbappé émettra à lui seul plus de 3 tonnes de CO₂, selon les calculs de l’ONG Transport & Environnement.

C’était il y a un peu moins de deux ans. Interrogé sur le voyage en avion du PSG, Christophe Galtier, alors entraîneur du club parisien, a choisi d’ironiser en plaisantant sur un éventuel voyage de ses joueurs. en char à voile ». Malgré la polémique suscitée par ces propos, la situation n’a pas beaucoup changé depuis dans le monde du football, où l’avion reste, de loin, le moyen de transport privilégié. L’Euro 2024, qui débute le 14 juin en Allemagne, devrait en être une illustration désespérée.

Alors que les supporters sont incités à se tourner vers le train pour se déplacer, peu d’équipes nationales donnent l’exemple, selon l’ONG Transport & Environnement, qui publie ce mardi 4 juin une analyse sur le sujet. Parmi les treize fédérations contactées par l’organisation Pour connaître les moyens de transport qu’ils utiliseront pendant la compétition, seuls trois – le Portugal, la Suisse et l’Allemagne – ont pris la peine de répondre. Et un seul – l’Allemagne – s’est fermement engagé à voyager en train lors de la phase de groupes, qui comprend trois matches.

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Pour le climat, les bénéfices d’une telle approche sont pourtant incontestables. En optant pour le car ou le train plutôt que l’avion pour se rendre dans les villes où elle doit jouer, la Mannschaft réduira considérablement son impact carbone : seulement 1,9 tonne de CO2 sera délivré par l’équipe dans le cadre de ses déplacements, contre 78 tonnes si elle avait choisi de voyager par avion. En cas de qualification pour la suite de la compétition – et si les joueurs allemands continuent de préférer le train – l’émission de 87 tonnes de CO2 des frais supplémentaires seront évités (voir graphique ci-dessous).

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Comparaison des émissions de CO2 de l’équipe allemande suite à son tour du monde, lors de la phase de poules et de la phase finale de l’Euro 2024.

1 954 tonnes de CO2 délivré par les 24 équipes

Comment vont évoluer les autres équipes, qui n’ont pas pris la peine de réagir, comme la France ? La probabilité est forte qu’ils choisissent l’avion, s’inquiète Transports & Environnement. Avec pour conséquence des émissions de gaz à effet de serre qui s’annoncent importantes : selon les calculs de l’ONG, 1 954 tonnes de CO2 pourraient être délivrés par les 24 équipes en compétition pour voyager uniquement pendant la phase de groupes de la compétition.

L’exemple allemand montre cependant qu’il serait assez simple de réduire ce chiffre. En privilégiant le train ou le bus, les sélections nationales pourraient réduire leurs émissions de 60 % en moyenne, révèle l’ONG. Rien que sur la phase de groupes, il y a eu 1 100 tonnes de CO2 qui serait « sauvegardé » (voir graphique ci-dessous). L’équivalent de 200 fois l’empreinte carbone annuelle d’un Européen moyen…

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Comparaison des émissions générées par les déplacements des 24 équipes en compétition lors de la phase de groupes, selon le mode de transport utilisé

Déjà monstrueuse, l’empreinte carbone des joueurs risque d’augmenter durant la compétition. A commencer par celui de Kylian Mbappé et des autres Bleus. Si la France choisit l’avion, l’attaquant pourrait à lui seul émettre l’équivalent de 3,23 tonnes de CO2 pendant le tournoi juste pour me déplacer. Un chiffre à comparer avec l’empreinte carbone annuelle d’un Français moyen : d’environ 9 tonnes aujourd’hui, elle doit tendre vers 2 tonnes d’ici 2050 pour respecter l’accord de Paris…

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Bilan carbone des étoiles annoncées de l’Euro 2024 selon le moyen de transport utilisé

Toujours selon les calculs de l’ONG, dans un mois, les joueurs de cet Euro 2024 émettront sept à neuf fois plus de CO.2 qu’une personne moyenne sur la même période.

65% des déplacements ne dépassent pas trois heures

Pour se justifier, fédérations et staff mettent régulièrement en avant l’efficacité et la rapidité de l’avion. Mais dans son analyse, l’ONG met à mal cet argument. Contrairement à certaines compétitions organisées par le passé, de nombreux matches se joueront cet été dans un espace réduit : une vingtaine de matches sont par exemple prévus dans les stades de Cologne, Gelsenkirchen, Dortmund et Düsseldorf, qui sont situés dans un rayon de 50 kilomètres. Et plusieurs camps de base de l’équipe nationale se trouvent à proximité de cette zone.

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Transports & Environnement estime que 65% des déplacements que doivent effectuer les équipes lors de la phase de groupes du tournoi n’excèdent pas trois heures s’ils sont effectués en bus ou en train. Un temps de transport raisonnable, en tout cas loin d’être insurmontable.

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