Un homme, né en 1989, est accusé d’avoir tenté de tuer son ex-femme en la poignardant à deux reprises. Un au niveau de l’épaule droite et un second au niveau du cou. Pour le procureur de la République, la localisation des blessures et la profondeur de l’une d’elles témoignent de la volonté de tuer. S’il reconnaît lui avoir porté ces coups, alors qu’elle refusait de le laisser regarder dans son smartphone, il nie toute intention de la tuer.
Le prévenu est également poursuivi pour une série d’autres délits parmi lesquels des coups et blessures, des traitements dégradants et même des injures envers trois de ses huit enfants.
L’une des jeunes filles a déclaré avoir été battue, crachée et insultée par son père qui la traitait régulièrement de « pute ». Dans ses déclarations, elle confirme également que les enfants et leur mère sont régulièrement soumis à des coups mais aussi à des menaces de mort.
Pour ces faits qu’il qualifie d’extrêmement graves, le ministère public requiert une peine de 7 ans de prison.
Du côté de la défense, on demande immédiatement la requalification des tentatives de meurtre en coups et blessures volontaires. L’avocat souligne également le contexte difficile avec les membres de la famille de l’ex-épouse coupables d’une tentative de meurtre sur le prévenu il y a plusieurs années.
La différence de culture est également soulignée par l’avocat de la défense pour expliquer le machisme et la violence dont peut faire preuve l’accusé.
Elle demande au tribunal de lui accorder un sursis probatoire plutôt que de le condamner à la prison.
Jugement le 14 juin.
