Ces annonces sont évidemment très préoccupants
a réagi mardi le ministre de l’Économie Antoine Armand.
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D’un côté, il y a Michelin, avec l’annonce de la fermeture programmée avant 2026 de deux sites industriels dans l’ouest du pays, à Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Bretagne), qui concerne 1 254 salariés.
En revanche, le distributeur Auchan, après plusieurs années difficiles, envisage de supprimer 2 389 emplois en France sur 53 000 dans le pays, notamment à travers la fermeture d’une dizaine de magasins.
C’est catastrophique. Cela laissera de très nombreux employés et familles en difficulté. C’est choquant, scandaleux
s’est indigné Franck Martineau, délégué syndical FO Auchan Retail.
La direction espère limiter le nombre de licenciements grâce à l’accompagnement des salariés concernés, aux formations de reconversion, aux congés de reclassement et aux plans de départs volontaires.
Longtemps considéré comme l’un des acteurs les plus performants socialement au sein de la grande distribution, Auchan a enchaîné les mauvaises années économiques et sa holding Elo Groupe a annoncé en juillet une perte nette de près d’un milliard d’euros sur les six premiers mois de 2024.
Crise automobile
Chez Michelin, les salariés de Cholet ont voté la grève et bloqué le site peu après les annonces de la direction.
A Vannes (Morbihan), l’annonce a été accueilli par un grand silence. Tout le monde le blâme
a témoigné Eric Boisgard, salarié depuis 2004 et ancien délégué syndical CGT.
Pour le premier syndicat du groupe, la CFE-CGC, ces fermetures sont une décision unilatérale, brutale et mal anticipée
a condamné son délégué syndical central José Tarantini.
Le PDG de l’équipementier, Florent Menegaux, a justifié les fermetures par l’effondrement de l’activité
et j’ai promis que nous ne laisserons personne de côté
.
Elle s’inscrit dans un contexte morose pour l’ensemble du secteur automobile européen, qui souffre d’un marché atone et d’une forte concurrence des marques asiatiques.
Le PDG de Michelin a également interrogé lente détérioration de la compétitivité
de l’Europe, notamment liée aux coûts de l’énergie, qui freinent les exportations.
Le groupe prépare également la fermeture de deux usines en Allemagne d’ici 2025.
L’industrie automobile, colonne vertébrale de l’économie outre-Rhin, y traverse une grave crise.
L’équipementier Schaeffler a annoncé la suppression de 4.700 emplois en Europe et la fermeture de deux sites, citant l’environnement de marché difficile
et le concurrence mondiale croissante
.
Les réductions d’effectifs concerneront principalement dix sites en Allemagne et cinq autres en Europe, entre 2025 et 2027.
Après les plans sociaux des plus grands équipementiers Bosch, ZF et Continental, le groupe Volkswagen, numéro 1 européen des constructeurs automobiles, a créé la surprise en annonçant début septembre des plans de suppressions massives d’emplois en Allemagne et en menaçant de fermer des usines.