Les cercueils de la Tour Eiffel liés à des ingérences étrangères ? – .

Les cercueils de la Tour Eiffel liés à des ingérences étrangères ? – .
Les cercueils de la Tour Eiffel liés à des ingérences étrangères ? – .

Les cercueils font référence à la guerre en Ukraine.

Capturez BFMTV

Les trois hommes soupçonnés d’avoir déposé samedi des cercueils au pied de la Tour Eiffel ont été présentés lundi à un juge d’instruction en vue de leur mise en examen. L’un d’eux avait un lien avec un protagoniste d’une précédente affaire d’ingérence étrangère, celle des « mains rouges » taguées sur le Mémorial de la Shoah. Le parquet a requis la mise en examen des trois suspects pour « violences avec préméditation », a précisé le parquet de Paris.

Les trois hommes sont le conducteur du véhicule qui transportait les cercueils, de nationalité bulgare et âgé de 38 ans, et deux autres hommes, l’un âgé de 25 ans, né en Allemagne, l’autre, âgé de 17 ans, né en Ukraine, a précisé le parquet.

« Soldats français d’Ukraine »

Vers 9 heures samedi, sur le quai Branly, ces trois personnes ont déposé « cinq cercueils grandeur nature recouverts d’un drapeau français, avec la mention « Soldats français d’Ukraine », a indiqué à l’AFP une Source proche du dossier. Les cercueils « contenaient du plâtre », a-t-elle ajouté.

Le conducteur de la camionnette a ensuite été “interpellé à proximité” de la Tour Eiffel, selon cette Source. L’utilisation de son téléphone a démontré un lien avec un homme, également de nationalité bulgare et qui avait été « identifié » par les enquêteurs dans l’affaire des tags « mains rouges » sur le Mémorial de la Shoah à la mi-mai, a précisé une Source policière.

Deux autres personnes ont ensuite été interpellées vers 16 heures à la gare routière de Bercy, alors qu’elles s’apprêtaient à « prendre un bus pour Berlin », selon la Source proche du dossier.

Lorsqu’il a été entendu, le chauffeur a déclaré aux policiers qu’il ne connaissait pas les deux jeunes qui ont déchargé les cercueils. Il a indiqué les avoir rencontrés “la veille avec les cercueils et leur avoir demandé de les ouvrir pour s’assurer qu’aucun corps n’était présent”, a détaillé une Source policière à l’AFP.

Payé 120 et 400 euros

Les deux plus jeunes ont déclaré s’être “rencontrés une fois à Berlin mais sont venus séparément en France”, a ajouté cette Source. Tous trois ont déclaré qu’ils étaient « au chômage et qu’ils avaient besoin d’argent », a précisé la Source policière. Le chauffeur a déclaré « qu’il était payé 120 euros pour cette mission et les jeunes 400 euros ».

Les investigations ont été confiées à la Sûreté territoriale de Paris. L’enquête devra établir “une éventuelle ingérence étrangère”, a indiqué dimanche la Source proche du dossier.

La pose des cinq cercueils est “considérée comme un acte de violence psychologique n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail”, a précisé le parquet de Paris. Ce délit est puni de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

Cet incident fait écho à deux cas récents où les mêmes soupçons de manipulation étrangère existent. Dans la nuit du 13 au 14 mai, des mains rouges ont été taguées sur le mémorial de la Shoah à Paris et la police soupçonne trois personnes d’avoir fui à l’étranger.

L’ombre des services russes

En octobre, après le début de la guerre Israël-Hamas, des étoiles de David ont été pulvérisées sur plusieurs façades d’immeubles en région parisienne. Les faits, pour lesquels un couple moldave a été interpellé, ont été attribués par les autorités françaises aux services de sécurité russes (FSB).

Dans les deux cas, il s’agit de « sponsors payés pour déstabiliser et accentuer les divisions de la société française », avait déclaré mi-mai le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné.

 
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