La communauté juive française a exprimé son indignation après la décision de la région Normandie de rendre hommage à Motaz Azaiza, journaliste palestinien accusé de soutenir le groupe terroriste Hamas, à l’occasion du 80e anniversaire du Débarquement. Azaiza doit recevoir le 4 juin le Prix Liberté, accompagné d’un chèque de 25 000 euros, pour son “combat pour le droit à l’information” sur le conflit israélo-palestinien.
Cependant, les publications controversées d’Azaiza sur les réseaux sociaux soulèvent des questions. En mars, il a écrit sur Instagram qu’il ne pensait pas que les atrocités commises par les terroristes du Hamas le 7 octobre devaient nécessairement être condamnées. « Si vous voulez qu’un Palestinien assiégé condamne cela, vous devez déclarer que vous condamnez ce qu’Israël a fait aux Palestiniens depuis 1948 et pendant le génocide », a-t-il écrit.
Selon Palestine Media Watch, une ONG israélienne, Azaiza a également publié des messages célébrant les terroristes du Hamas sur Telegram. « Par Allah le Tout-Puissant, ces anges combattent à nos côtés », raconte une légende. Le président de l’Association culturelle juive de Caen et des associations juives de la Région Normandie, Nassim Lévy, a exprimé « son désarroi et sa profonde désapprobation » dans une lettre adressée à Hervé Morin, le président de la région Normandie. Ce dernier se défend en arguant que le prix est attribué sur la base d’un vote populaire en ligne.
Motaz Azaiza est suivi par 18 millions de personnes sur Instagram et fait partie des 100 personnes les plus influentes au monde en 2024 selon le magazine américain Time.
