Deux corps retrouvés à Udine suite aux inondations en Italie

Deux corps retrouvés à Udine suite aux inondations en Italie
Deux corps retrouvés à Udine suite aux inondations en Italie

AFP

Insécurité, déplacements compliqués : à Nouméa, la difficile reprise de l’activité économique

Trois semaines après le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie, le monde économique peine à se relever. Malgré l’urgence, le sentiment d’insécurité, les difficultés de déplacement et les longues démarches administratives compliquent la réouverture des commerces. Situé à proximité immédiate d’un quartier populaire particulièrement touché par les violences, le centre commercial Dumbéa ressemble à un petit miracle. Les alentours ont été dévastés mais le centre commercial, fleuron du réseau de distribution de la métropole Nouméa lors de son ouverture en 2018 , est resté intact. Dimanche, il a pu rouvrir, pour la première fois depuis l’incendie de la Nouvelle-Calédonie. A quelques dizaines de mètres de l’entrée, les épaves de voitures incendiées et un panache de fumée noire montrent que le calme n’est pas totalement revenu. Les indépendantistes ont installé une petite tente sous laquelle ils confectionnent des banderoles peintes à la bombe et les installent aussitôt sous le regard des gendarmes mobiles qui gardent les ronds-points. « J’ai de mauvais souvenirs ici. J’étais exactement là quand nous avons entendu des coups de feu, nous avons couru dans tous les sens», raconte un garçon d’une dizaine d’années dans la file d’attente qui s’étend devant le centre commercial. « Voilà. C’est mieux La première semaine, tu avais peur d’avoir une balle perdue», confirme sa grande sœur. Dans le centre commercial, des haut-parleurs rappellent les consignes : dépêchez-vous, et ne prenez que deux produits identiques par personne, les autres. les agents de sécurité autorisent les clients à entrer par groupe de 30. Si la direction ne souhaite pas communiquer, un employé confie que c’est « parce qu’on a peur d’être débordés, on manque de personnel ». – Un monde à reconstruire – Les violences qui ont émaillé le territoire du Pacifique Sud, nées de la contestation d’une réforme électorale par la frange indépendantiste de l’archipel, ont durement touché le tissu économique depuis la mi-mai, avec de nombreux commerces détruits, incendiés ou détruits. pillé. “Nous avons 5 000 suppressions d’emplois directs, mais nous estimons que 7 000 emplois directs et indirects sont perdus”, a déclaré lundi sur - David Guyenne, président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Nouvelle-Calédonie. , estimant à 15.000 le nombre de salariés qui seront concernés par le chômage partiel. Là où la reprise du travail est possible, des salariés sont parfois portés disparus. Certains sont injoignables, d’autres sont bloqués en dehors de Nouméa. « J’ai un salarié qui a réussi à regagner son île d’origine, à Ouvéa, car il faisait trop chaud près de chez lui. Un autre, au Mont-Dore, qui ne peut pas passer. J’ai aussi une salariée d’origine tahitienne avec un bébé d’un an qui a été menacée. Elle a dû fuir pour se réfugier à Bourail, une ville située à 160 kilomètres. au nord de Nouméa, rapporte Nicolas, à la tête de plusieurs entreprises. Pour le dirigeant, les ressources humaines sont devenues un véritable casse-tête, entre manque de personnel et gestion des demandes d’aide des institutions. D’autres salariés font grève sans le dire, comme ce trentenaire indépendantiste présent aux barrages routiers, qui a confié à l’AFP ne pas vouloir reprendre le travail tant que le projet de réforme constitutionnelle ne serait pas retiré. Mais même lorsque les salariés reprennent le travail, les émeutes ont créé un gouffre béant entre certains salariés. Au-delà des questions de trésorerie, c’est un monde du travail multiculturel qu’il faudra reconstruire, alors que la peur domine encore. Une jeune secrétaire kanak, qui souhaite garder l’anonymat, raconte la méfiance qu’elle a ressentie à son retour au travail de la part de ses collègues « avec qui j’étais amie ». « Il y a une semaine, quand je suis arrivé au travail, je n’ai pas pu retenir mes larmes. J’ai pleuré et pleuré…”, témoigne-t-elle : “C’est comme si j’étais une terroriste”.md/tbm/bfa/mpm

 
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