l’essentiel
Six personnes ont perdu la vie depuis janvier 2024 sur les routes du Gers. Une proportion importante des personnes blessées dans des accidents ont été grièvement blessées. Dans le département, la sinistralité ne faiblit pas. Explications.
Le Gers ne fait pas partie des départements de France les plus accidentés, mais les accidents y sont souvent plus graves. Ceci est démontré par l’actualité récente. En avril dernier, onze accidents corporels ont été dénombrés sur les routes du Gers, contre douze en 2023. Le nombre de blessés est passé de 19 en 2023 à seulement dix cette année. Un constat qui semble rassurant sur le papier, mais depuis le début de l’année, la moyenne semble montrer une toute autre réalité.
Il suffit de consulter le dernier bilan réalisé par les services départementaux d’incendie et de secours du Gers. Du 1er au 24 mai, les pompiers ont été mobilisés sur 3️9 interventions pour secourir les victimes d’accidents de la route dans le Gers.
Les données du baromètre mensuel de l’observatoire départemental de la sécurité routière confirment cette tendance : le nombre d’accidents ne faiblit pas. Depuis janvier, 43 accidents corporels contre 42 en 2023. Six morts sur les routes cette année contre quatre en 2023 sur la période janvier/mai.
Des accidents plus violents
Les routes du Gers sont peu fréquentées. Sinueuses et étroites, elles sont le théâtre de plusieurs sorties routières. Paradoxalement, de nombreux accidents ont eu lieu récemment sur les grands axes routiers du département (N 21, N 124). La vitesse et le nombre d’usagers qui partagent la route sont d’autres facteurs qui influencent la gravité.
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Le 16 mai par exemple, les pompiers sont intervenus sur la RD 1021 (ex RN 21) pour un accident de la circulation entre une voiture et un poids lourd sur la commune de Mirande. La scène, d’une rare violence, n’a laissé que peu de chance à une jeune automobiliste de tout juste 21 ans qui a perdu la vie. Ce week-end, un jeune motocycliste de 32 ans est entré en collision avec une caravane, sur la même route, à Laguian-Mazous. Dans un état grave, il a été transporté à l’hôpital de Tarbes.
Il n’est pas rare dans le Gers que la ruralité puisse aussi influencer les accidents. En témoigne le violent accident survenu un mois plus tôt, le 20 avril exactement sur la D 253 à proximité de la commune de Gimont. Un homme de 60 ans est décédé. La victime, qui conduisait une moto, est entrée en collision avec un engin agricole sur la route secondaire.
Sensibilisation, contrôles et prévention
En mars déjà, la directrice de cabinet du préfet du Gers, Julie David, évoquait des « chiffres extrêmement alarmants depuis le début de l’année ». Pour rappel, depuis le début de l’année, six personnes ont perdu la vie sur les routes du département.
La prévention et la sensibilisation par les services de l’Etat, le SDIS ou le Département se poursuivent auprès de tous les automobilistes, mais également auprès des usagers les plus vulnérables comme les piétons. Les contrôles de police et de gendarmerie ne sont pas près de s’arrêter non plus.
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« Plus les températures estivales incitent à sortir le vélo ou le scooter pour aller travailler ou se promener en toute liberté. Cependant, nous avons un peu perdu l’habitude de rouler. Il faut donc retenir les bonnes pratiques pour ne pas se mettre en difficulté. danger que vous soyez cycliste, scooter ou automobiliste», rappelle la préfecture.
