Quatre ans après l’assassinat de Samuel Paty, huit personnes sont jugées à partir de ce lundi 4 novembre devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Ces sept hommes et une femme sont soupçonnés d’être impliqués directement ou indirectement dans ce crime.
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Le procès de l’assassinat de Samuel Paty
Un peu moins d’un an après que six collégiens ont déjà été jugés et condamnés en décembre 2023 par le tribunal des enfants, huit majeurs doivent comparaître devant la cour d’assises spéciale de Paris à partir de ce lundi 4 novembre et jusqu’au 20 décembre. Ces sept hommes et Une femme est soupçonnée d’être impliquée dans la campagne de haine qui a précédé le crime du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, assassiné par Abdoullakh Anzorov, un jeune islamiste radical abattu juste après les événements.
Fausse dénonciation et emballement sur les réseaux sociaux
Tout a commencé avec la fausse dénonciation de Z., un étudiant de 13 ans, qui accusait à tort l’enseignant de discrimination envers les musulmans après que ce dernier lui ait donné une leçon sur la liberté de la presse : « Situation dilemme : être ou ne pas être Charlie » et a montré des caricatures de l’hebdomadaire, dont celle du prophète.
En réalité, l’adolescente, absente le jour de ce cours, n’a jamais assisté au cours en question et a fourni de fausses informations, largement partagées sur les réseaux sociaux par des adultes dont son père Brahim Chnina et le militant islamiste Abdelhakim Sefrioiui, conduisant à la “meurtre”» selon les propos du Parquet national antiterroriste (Pnat), par Samuel Paty.
Minute par minute
Palais de justice de Paris
Le procès des huit accusés s’ouvre à 10 heures au palais de justice de Paris pour une durée de près d’un mois et demi, jusqu’au 20 décembre.
LE PROFIL DES HUIT ACCUSÉS
L’auteur de l’assassinat de Samuel Paty, Abdoullakh Anzorov, a été neutralisé par la police peu après les événements de 2020. A partir de ce lundi 4 novembre et jusqu’au 20 décembre, huit adultes seront jugés par le tribunal d’assemblée spéciale de Paris. TF1info détaille leurs profils.
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Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré au procès des huit accusés de l’affaire Samuel Paty. Sept hommes et une femme sont soupçonnés d’avoir contribué à la campagne de haine qui a conduit à l’assassinat le 16 octobre 2020 du professeur d’histoire-géographie, âgé de 47 ans, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Ils seront jugés à partir d’aujourd’hui devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Le père de l’écolière, Brahim Chnina, un Marocain de 52 ans, est l’un des principaux accusés aux côtés d’Abdelhakim Sefrioui, 65 ans. Les deux hommes, en détention provisoire depuis quatre ans, ont relayé, selon le parquet, les mensonges de l’adolescent. sur les réseaux sociaux, appelant à sanctionner le professeur. Poursuivis pour association de malfaiteurs terroristes, ils risquent 30 ans de réclusion criminelle.
Deux amis d’Anzorov, Naïm Boudaoud, 22 ans, et le Russe d’origine tchétchène Azim Epsirkhanov, 23 ans, comparaissent pour complicité d’assassinat terroriste et risquent la perpétuité. Ils ont notamment aidé le terroriste à se procurer des armes.
Le tribunal va également juger trois personnes ayant appartenu à des groupes Snapchat tournant autour d’Abdoullakh Anzorov. Le Turc Yusuf Cinar, le Russe d’origine tchétchène Ismaïl Gamaev et le Réunionnais Louqmane Ingar, tous trois âgés de 22 ans, ont, selon le parquet, échangé des messages à contenu jihadiste avec Anzorov.
La seule femme parmi les accusés, Priscilla Mangel, 36 ans, connue pour appartenir à la mouvance islamiste radicale, “confortable” Anzorov dans son projet.