Facebook Gazouillement E-mail Copier le lien
Envoyer
Accès gratuit
Des milliers d’Iraniens se sont rassemblés ce dimanche 3 novembre au centre de la capitale Téhéran et à travers le pays pour célébrer le 45e anniversaire de la prise d’otages à l’ambassade des États-Unis en 1979.
Devant l’ancienne représentation diplomatique américaine, ils ont brandi des drapeaux iranien et palestinien ainsi que ceux du mouvement chiite libanais Hezbollah soutenu par la République islamique.
Lire aussi
Chronique En Iran, « hijab et chasteté » alors que la guerre menace
Abonné
Lire plus tard
Beaucoup d’entre eux brandissaient des pancartes avec des slogans “Mort à l’Amérique” et « Mort à Israël » en persan et en anglais.
Devant la foule à Téhéran, le général Hossein Salami, chef du Corps des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, a fustigé les États-Unis et leur allié israélien.
Israéliens et Américains « on ne peut pas survivre en massacrant les musulmans, nous les prévenons toujours que s’ils ne changent pas leur comportement, ils iront vers l’effondrement et la destruction »a-t-il déclaré lors d’un discours diffusé à la télévision.
Lire aussi
Résumer « Régime inhumain », « hypocrisie » de l’UE… Ce que l’on sait de l’exécution d’un dissident irano-allemand à Téhéran
Accès gratuit
Lire plus tard
Depuis samedi matin, les médias d’État diffusent des hymnes révolutionnaires dénonçant le « délits » des États-Unis contre l’Iran.
Des manifestations similaires ont eu lieu dans de nombreuses autres villes du pays, notamment Chiraz (sud), Abadan (sud-ouest), Bandar Abbas (sud) et Sari au nord.
52 diplomates détenus depuis plus d’un an
Le 4 novembre 1979, moins de neuf mois après le renversement du dernier Shah d’Iran, un groupe d’étudiants partisans de la Révolution islamique prend d’assaut l’ambassade des États-Unis à Téhéran, accusé d’être un “nid d’espions”.
Les étudiants avaient exigé, pour libérer les otages, que les Etats-Unis extradent le shah afin qu’il soit jugé en Iran.
Lire aussi
Dossier Iran-Israël, l’escalade
Accès gratuit
Lire plus tard
La crise n’a pris fin que 444 jours plus tard, après la mort du souverain déchu en Égypte, avec la libération de 52 diplomates américains.
Washington a ensuite rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran, qui n’ont pas été rétablies depuis, et a imposé un embargo.
Le rassemblement de ce dimanche matin a eu lieu au moment où Israël, ennemi juré de la République islamique, est en guerre contre plusieurs alliés de l’Iran : contre le Hamas à Gaza mais aussi à sa frontière nord contre le Hezbollah.
Tirs entre l’Iran et Israël
Le 26 octobre, l’armée israélienne a reconnu pour la première fois publiquement avoir attaqué des cibles militaires sur le territoire iranien, dans une opération présentée comme des représailles aux attaques de missiles iraniens contre Israël le 1er octobre.
Israël a mis en garde l’Iran contre toute réponse à ces frappes, qui ont tué au moins quatre soldats, selon les autorités iraniennes.
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, s’est engagé samedi à répondre à toute attaque d’Israël et de son allié les États-Unis contre l’Iran ou ses groupes alliés dans la région.
De leur côté, les États-Unis ont annoncé vendredi de nouveaux déploiements au Moyen-Orient, notamment des moyens de défense contre les missiles balistiques, des avions de combat et des bombardiers, qui arriveront “dans les mois à venir” pour le “défense d’Israël” et comme un avertissement à l’Iran.
Par Le Nouvel Obs avec AFP