Un homme et une femme de 26 ans, un couple, ont été mis en examen ce jeudi pour les meurtres de deux hommes, suivis de l’incendie d’un appartement dans une HLM à Douarnenez (Finistère), a annoncé le parquet. Brest.
Arrêté et placé en garde à vue
Les deux suspects, nés en 1998 et déjà condamnés pour des faits de violences volontaires, ont été interpellés lundi à Perpignan puis placés en garde à vue. Il s’agit d'”enquêtes menées sur l’environnement immédiat des victimes”, deux hommes âgés de 44 et 61 ans tués à coups de couteau, qui ont permis d’établir “qu’un couple avait passé la soirée précédant les faits” en leur compagnie, avant disparu « brutalement », selon un communiqué du parquet.
Les interrogatoires des suspects “ainsi que les indices recueillis” ont permis “de renforcer les soupçons et les indices en faveur de leur présence dans l’appartement ainsi que de leur participation aux faits”, a précisé le procureur Camille Miansoni, dans son communiqué de presse.
Coups de couteau
Présentés à un juge d’instruction, les suspects ont été mis en examen pour meurtre, meurtre sur personne vulnérable, modification de scène de crime et atteinte aux biens d’autrui par moyen dangereux. Placés en détention provisoire, ils « encourent la peine de la réclusion à perpétuité », a souligné le parquet.
Les gendarmes ont découvert les faits le 9 novembre vers 6h20, lorsqu’ils ont repéré, lors d’une patrouille, de la fumée provenant d’un appartement HLM situé à proximité du port de Tréboul, à Douarnenez. L’homme de 44 ans a été découvert dans la rue au pied de l’immeuble, torse nu, pieds nus, portant un jean ensanglanté. Victime de 16 coups de couteau, il est décédé peu après l’arrivée des secours. Le corps de la victime, âgée de 61 ans, a été découvert dans l’appartement incendié et entièrement détruit. L’autopsie a révélé qu’il était également décédé des suites de plusieurs coups de couteau.
Connue des services de gendarmerie pour trafic de stupéfiants, la victime de 61 ans était placée sous tutelle, alitée quotidiennement dans un lit médicalisé et “ne pouvait que difficilement se déplacer”, selon un précédent communiqué du parquet de Quimper. “Il était connu pour être susceptible d’accueillir habituellement des gens désœuvrés, à la recherche de stupéfiants, souvent alcooliques, provoquant ainsi de nombreux troubles de voisinage”, selon la même Source. Un couteau portant des traces de sang a été découvert à l’extérieur de la maison, dans l’herbe.