Le journal londonien « Al-Majalla » a publié aujourd’hui le texte de l’accord d’échange de prisonniers envoyé par Israël aux médiateurs égyptiens et qataris, et annoncé hier soir par le président Biden.
Préambule : « L’objectif de cet accord-cadre est d’obtenir la libération de tous les otages israéliens détenus dans la bande de Gaza, civils et militaires – vivants ou non, et de toutes époques. Leur libération se fera en échange de la libération d’un nombre convenu de prisonniers des prisons israéliennes et en échange d’un calme durable – qui conduira à un cessez-le-feu permanent, au retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza et à la reconstruction de la bande. .
L’accord-cadre comprendra 3 phases consécutives et interconnectées :
Première phase (42 jours) :
Il y aura une cessation temporaire des opérations militaires entre les deux camps, un retrait des forces israéliennes vers l’est et des zones densément peuplées vers la zone proche de la frontière, dans toute la bande de Gaza, y compris l’axe de Netzarim.
Arrêt des vols militaires et de reconnaissance au-dessus de la bande de Gaza pendant 10 heures par jour et 12 heures les jours de libération des otages.
Chaque jour pendant la première phase, 600 camions entreront dans la bande de Gaza : parmi eux, 50 camions contenant du carburant et 300 des 600 arriveront au nord de la bande.
Le Hamas libérera 33 civils et soldats kidnappés, des enfants de moins de 19 ans, des personnes de plus de 50 ans et des civils blessés et malades, vivants ou morts. Israël libérera 30 prisonniers mineurs et féminins en échange de chaque civil libéré – sur la base de listes soumises par le Hamas en fonction de l’ancienneté des prisonniers. Pour chaque personne âgée et otage malade ou blessé libéré, Israël libérera 30 prisonniers âgés et malades, toujours en fonction de l’ancienneté des prisonniers. Pour chaque soldat vivant libéré, Israël libérera 50 prisonniers – dont des condamnés à perpétuité et 20 prisonniers à long terme, toujours sur la base d’une liste fournie par le Hamas.
Le septième jour de la première phase, Le Hamas fournira des informations sur le nombre d’otages qu’il libérera et, le 22e jour de la première phase, Israël libérera tous ceux libérés de l’accord Shalit qui ont été réincarcérés. Si le nombre d’otages vivants libérés lors de la première phase n’atteint pas 33, ce nombre sera complété par des corps issus des catégories de cette phase. En échange, Israël libérera au cours de la cinquième semaine de cette phase toutes les femmes et enfants arrêtés dans la bande de Gaza après le 10 juillet.
La 22ème journée de la première phase et après que le Hamas aura libéré la moitié des otages civils vivants, y compris les femmes soldats, les forces israéliennes se retireront du centre de la bande de Gaza – en particulier de l’axe Netzarim.
Concernant le retour des réfugiés dans leurs zones de résidence et le retrait de Tsahal de l’axe Netzarim : au troisième jour de la première phase (après la libération de 3 otages), l’armée israélienne se retirera complètement de la rue Al-Rashid (axe côtier – sdt) vers l’est jusqu’à l’axe Salah al-Din et les postes et installations militaires dans cette zone seront complètement démantelés. Il y aura un début de retour des réfugiés vers leurs lieux de résidence (sans porter d’armes à leur retour), il y aura une liberté de mouvement pour les habitants de la bande dans toute la bande et le premier jour de cette phase – l’aide humanitaire sera introduite. à travers l’axe Al-Rashid sans restrictions.
Deuxième phase (42 jours) :
Le retour au calme permanent (cessation des opérations militaires et de l’agression) sera annoncé – cette étape entrera en vigueur avant le début de la libération des hommes, civils et soldats israéliens kidnappés, en échange d’un certain nombre de prisonniers palestiniens. être convenu et en échange d’un retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza.
Troisième phase (42 jours) :
Les parties se remettront mutuellement les corps et restes de corps qui leur sont parvenus et dont elles ont connaissance. Début de la mise en œuvre d’un plan de reconstruction de la bande de Gaza sur une période de 3 à 5 ans : comprenant des logements, des installations civiles, des infrastructures et une indemnisation pour ceux qui ont subi des dommages – le tout sous la supervision d’un certain nombre de pays et d’organisations, dont l’Égypte, le Qatar et l’ONU. La fin du blocus total de la bande de Gaza.
