Stéphanie Doouka, 17 ans, fait partie des sept décès recensés depuis le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie. Ses obsèques ont eu lieu ce samedi 1er juin au cimetière du 4ème kilomètre.
Elle fait partie des sept morts par balle depuis le 13 mai. Elle s’appelait Stéphanie Doouka, 17 ans, ses proches la surnommaient Nana. Ses obsèques ont eu lieu ce samedi 1er juin au cimetière du 4ème kilomètre.
Familles, amis, connaissances et militants du FLNKS sont venus nombreux honorer sa mémoire. Les gestes habituels étaient échangés avant chaque moment de contemplation. Un moment important pour sa famille endeuillée depuis son décès le 15 mai.
Plus de 200 personnes ont suivi le cortège funèbre de l’adolescent. Certains brandissaient des drapeaux Kanaky, plusieurs étaient vêtus de tuniques aux couleurs de la « lutte » comme on l’entend souvent. La mort de « Nana » a suscité au-delà de son cercle familial proche, un élan de solidarité dans la douleur de traverser cette épreuve, nous confiait Jacky, le grand-père paternel de Stéphanie.
Malgré le drame, beaucoup de personnes sont venues aujourd’hui pour la mort de Nana, j’en vois même qui ne sont pas des membres de notre famille, mais qui viennent quand même faire la coutume et nous soutenir dans notre deuil, et c’est tout. C’est fort, malgré tout, c’est fort pour nous, et ça nous aide à avancer.
Jacky, le grand-père de Stéphanie
“Une personne très serviable qui n’a rien à voir avec les rumeurs», explique une des tantes de Nana. Ses larmes coulaient sur son visage, et tandis qu’elle se souvenait de sa nièce, elle avait du mal à trouver ses rares mots : «C’était une fille toujours souriante, elle avait toujours la joie de vivre, respectueuse, et elle était d’une grande aide malgré tout ce qu’on pouvait entendre…»
La tante de Stéphanie évoque les circonstances du décès de sa nièce, qui fait actuellement l’objet d’une enquête. Le parquet a ouvert une enquête.
