C’est dans un quartier de Maurepas sous haute surveillance, patrouillé par des CRS 82 et des dizaines de policiers que Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, est arrivé à Rennes ce vendredi 1er novembre. Son arrivée a eu lieu au métro Gros Chêne, sous le regard d’une poignée d’habitants à leurs fenêtres.
Après plusieurs minutes d’échange autour de la lutte contre le trafic de drogue avec Clémence Mermet-Grenot, directrice de zone de l’Ouest et le nouveau préfet Amaury de Saint-Quentin, Bruno Retailleau s’est entretenu de longues minutes avec des responsables associatifs dans les locaux du centre associatif Marbaudais. où la presse n’était pas invitée.
«Pour la sécurité de nos jeunes»
À sa sortie, toujours très surveillé par ses gardes du corps, le ministre s’apprêtait à quitter le quartier sans avoir parlé avec les habitants. C’était sans compter sur Sylvie et Nathalie. Ces deux femmes qui habitent le quartier depuis des années ont descendu les quelques étages de leur immeuble pour s’adresser à la presse et au ministre.
« Je suis sortie un matin, il était 11 heures, j’ai vu des gens courir avec des machettes à la main », explique Sylvie. « Un soir, je préparais à manger dans ma cuisine. J’ai entendu une mitrailleuse éclater. Deux personnes ont été tuées à proximité. Il faut faire quelque chose, c’est urgent. Nous avons peur.
Visite au commissariat
A ses côtés, Nathalie demande au ministre d’agir : « Je pense qu’il faut remettre des policiers de proximité dans les quartiers un peu chauds. Cela peut avoir son effet. S’il faut qu’on nous demande nos papiers d’identité à chaque coin de rue, je suis prêt à cela, pour la sécurité de nos jeunes. »
Après une discussion de quelques minutes avec ces habitants, le ministre s’est rendu au commissariat central pour s’entretenir avec les policiers. Il a ensuite terminé sa visite dans la préfecture d’Ille-et-Vilaine par une rencontre avec les élus locaux.