Wilfried Devillers / Crédit photo : Antoni Lallican / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
11h14, le 7 novembre 2024
Après la victoire de Donald Trump, quel avenir pour l’Ukraine ? Le républicain a adopté une position très différente de celle de son prédécesseur, Joe Biden, sur le conflit russo-ukrainien. De quoi inquiéter Kiev et d’autres capitales européennes face à un potentiel arrêt de l’aide américaine pour soutenir le front.
Quelles seront les conséquences de la victoire de Donald Trump dans la guerre en Ukraine ? Tout au long de sa campagne, le républicain a affirmé à plusieurs reprises qu’il pouvait mettre fin au conflit en 24 heures. Sans expliquer comment ni se prononcer clairement en faveur d’une victoire ukrainienne. Mais une chose est sûre, le retour de Donald Trump à la Maison Blanche laisse présager un bouleversement du conflit.
Car les multiples déclarations de campagne de Donald Trump sur l’Ukraine suggèrent un futur affaiblissement du soutien américain à Kiev dans sa lutte contre la Russie. Le milliardaire continue d’être très critique sur l’implication coûteuse des Etats-Unis dans le conflit, plus de 61 milliards de dollars. Début septembre, Donald Trump affirmait même avoir un plan très précis pour mettre fin à la guerre, sans expliquer comment il comptait s’y prendre.
Créer une zone démilitarisée
« Je pense qu’il cesserait de financer l’Ukraine militairement mais aussi budgétairement », prédit Nicolas Tenzer, professeur à Sciences Po Paris, spécialiste des questions géostratégiques. «Et puis il dirait maintenant à Zelensky : ‘Vous arrêtez le combat et vous cédez un certain nombre de territoires et nous les laissons là.’ Et donc, il se présenterait comme le garant, en créant une sorte de gel des frontières très avantageux évidemment pour la Russie”, poursuit-il au micro d’Europe 1.
Selon le vice-président de Donald Trump, JD Vance, cela passerait par l’instauration d’une zone démilitarisée dans les régions occupées par Moscou, soit près de 19 % du territoire ukrainien. Kyiv devrait également renoncer à adhérer à l’OTAN et à l’Union européenne. Garanties de neutralité exigées par la Russie.