L’Estonie veut priver ses Russes du droit de vote aux élections municipales

L’Estonie veut priver ses Russes du droit de vote aux élections municipales
L’Estonie veut priver ses Russes du droit de vote aux élections municipales

L’Estonie craint de devenir le prochain pays sur la liste de Vladimir Poutine en cas de défaite de l’Ukraine. Pour éviter toute influence de Moscou lors des prochaines élections municipales de 2025, le gouvernement composé de libéraux et de sociaux-démocrates veut modifier la Constitution pour interdire aux citoyens de Russie et de son alliée biélorusse de voter.

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Dès son indépendance de l’Union soviétique en 1991, l’Estonie a accordé ce droit de vote, pour les élections municipales uniquement, aux Russes et aux Biélorusses résidant de façon permanente dans le pays. Aujourd’hui, ce pays balte de 1,3 million d’habitants, grand comme les Pays-Bas, compte un peu plus de 80 000 personnes.

Ce projet de loi est soutenu par une grande partie de la classe politique où l’on se méfie beaucoup de l’influence des médias financés par Moscou auprès de l’importante minorité russophone de 280 000 personnes. Il comprend non seulement des Russes et des Biélorusses, mais aussi des « non-citoyens », issus de familles venues coloniser la République balte à l’époque soviétique. Ils avaient refusé de prendre la nationalité estonienne au moment de l’indépendance, ce qui leur permettait, même sans passeport russe, de bénéficier de frais médicaux peu coûteux de l’autre côté de la frontière.

Selon la Première ministre estonienne Kristen Michal, il est nécessaire modifier de toute urgence la Constitution afin que les citoyens des États agresseurs ne soient plus décideurs lors des élections locales . Le début des débats au Parlement pourrait avoir lieu dès jeudi.

Cette peur des Russes et le souvenir de l’invasion soviétique de 1940 ont conduit Tallinn depuis le début de la guerre en Ukraine à accélérer pour dérussifier le pays autant que possible. D’abord avec du gaz. Ensuite avec l’obligation pour les directeurs d’école et les enseignants des écoles maternelles, même dans les établissements russophones, de parler un minimum l’estonien.

 
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