Publié le 30 octobre 2024 à 18h07 / Modifié le 30 octobre 2024 à 19h45
Dépression isolée à des niveaux élevésou DANA. L’acronyme est répété à l’infini dans l’actualité espagnole après les inondations dévastatrices qui ont tué au moins 70 personnes dans le sud-est de la péninsule mardi soir et dans la nuit. Cet épisode météorologique, que l’on appelle plus communément la « goutte froide », ne provoque pas systématiquement de catastrophes : c’est l’un des phénomènes normaux qui touchent le bassin méditerranéen à cette période de l’année. Une poche d’air très froid en altitude (ici entre -21 et -22°C à 5000 mètres d’altitude) entre en collision avec de l’air plutôt chaud venant de la Méditerranée, dont la température est toujours élevée à cette époque de l’année. Résultat? Une dépression isolée de haute altitude qui provoque des pluies soudaines et extrêmement fortes.
“Et ces lignes orageuses qui se forment sous ces gouttes froides ont tendance à être quasiment stationnaires ou à se déplacer très, très lentement”, explique Lionel Fontannaz, météorologue à MétéoSuisse. Cela signifie que nous pouvons accumuler beaucoup de précipitations dans une même région sur plusieurs jours. C’est ce qu’on appelle un épisode « cévenol ». [typique des pluies qui affectent les Cévennes, ndlr] même si aujourd’hui il vaut mieux le remplacer par un terme plus générique comme épisode méditerranéen”.
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