les vraies raisons de l’explosion sous Macron

les vraies raisons de l’explosion sous Macron
les vraies raisons de l’explosion sous Macron

LLa dette a explosé… mais à qui la faute ? Pour sa deuxième journée d’audition ce jeudi 23 mai, la commission d’enquête parlementaire sur la croissance de la dette, lancée par les Républicains et présidée par le député Philippe Juvin, a tenté de répondre à cette question grâce aux précisions apportées par François Ecalle, public expert financier et président de l’association Fipeco, et économiste et professeur au Pari-1 François Facchini.

Premier à passer sur le grill, François Ecalle s’est livré à un exercice de calcul qui a eu le mérite de soulever le débat. Selon ses estimations, sur les 911 milliards d’augmentation de la dette entre fin 2016 et fin 2023, les mesures d’augmentation et de diminution des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires décidées par le gouvernement Macron seraient responsables de 20 à 35 % de la croissance. de notre dette. La dégradation de l’économie liée à la crise du Covid ne serait responsable que de 0 à 10 %, car le rebond de la croissance sur les autres années a permis de compenser la baisse. Enfin, 50 à 70 % de l’augmentation de notre dette s’explique par « l’héritage de l’Histoire ».

Baisse des impôts

« L’augmentation de 1,7 point de PIB du déficit français résulte entièrement de la baisse des recettes publiques en pourcentage du PIB. Les dépenses publiques en pourcentage du PIB en 2023 sont au même niveau qu’en 2016 », explique François Ecalle. Autrement dit, ce sont les réductions d’impôts qui ont creusé notre déficit. “Il était souhaitable de réduire les cotisations obligatoires, mais il fallait d’abord réduire les dépenses et ne pas mettre la charrue avant les bœufs”, poursuit l’expert des finances publiques. Une erreur qui n’était pas seulement celle de Macron selon lui, mais aussi des gouvernements précédents. Selon François Ecalle, “au lieu de réduire les dépenses ou d’augmenter les recettes, on préserve le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises, mais on remet le problème à plus tard”.

Point de bascule identifié par François Ecalle, mais aussi par François Facchini : le mouvement des Gilets Jaunes. « L’une des définitions de l’insoutenabilité de la dette est lorsqu’un gouvernement ne peut agir ni sur les dépenses, parce que politiquement cela est impossible, ni sur les impôts. […] Le gouvernement qui ne peut pas toucher aux dépenses parce qu’elles sont bloquées par un compromis social […] va augmenter sa dette», a souligné l’économiste pour décrypter ce moment marquant du premier quinquennat de Macron.

Il souligne une particularité de l’augmentation de la dette depuis 2017 : « Ce qui caractérise notre période, ce n’est pas tant la tendance haussière de la dette, c’est la gestion de l’après-crise. » Par rapport à 2008, la réduction de la dette après la crise a en effet été moins significative, même si le niveau d’endettement précédent était plus élevé.

LIRE AUSSI Et la dette, saperlipopette ? Parmi les explications avancées par l’économiste : la théorie des « gouvernements faibles ». « Les gouvernements avec une petite majorité ont rarement la possibilité de réduire les dépenses », a souligné François Facchini. Prochaine étape pour la commission : mardi 28 mai avec l’audition d’Antoine Deruennes, directeur général de l’Agence France Trésor (AFT).

 
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