“Je reconnais bien le talent macroniste de dire tout et son contraire”, lance Jordan Bardella, “C’est mieux que les mensonges du lépénisme”, répond Gabriel Attal

“Je reconnais bien le talent macroniste de dire tout et son contraire”, lance Jordan Bardella, “C’est mieux que les mensonges du lépénisme”, répond Gabriel Attal
“Je reconnais bien le talent macroniste de dire tout et son contraire”, lance Jordan Bardella, “C’est mieux que les mensonges du lépénisme”, répond Gabriel Attal

A deux semaines des élections européennes, le Premier ministre Gabriel Attal et le président du Rassemblement national Jordan Bardella s’affrontent jeudi soir dans un débat télévisé sur France 2.

Le camp présidentiel attend de ce duel un coup d’accélérateur dans la campagne atone de la tête de liste Renaissance Valérie Hayer, qui stagne à 15,5%-16,5% d’intentions de vote, bien devant la liste RN menée par Jordan Bardella, qui culmine à 33% dans un sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio diffusé jeudi.

Autre signe alarmant pour Emmanuel Macron – qui refuse de « nationaliser » le scrutin du 9 juin – la liste PS-Place publique de Raphaël Glucksmann réduit nettement l’écart avec la liste du président du groupe Renew Europe au Parlement européen.

Invité par le chef de l’Etat à s’engager davantage dans une campagne électorale à haut risque de l’avis de plusieurs macronistes, Gabriel Attal, qui connaît les dangers politiques d’une surexposition, entend ne pas nier la réputation d’« arme anti-Bardella » distillée par le Élysée.

Au-delà des élections européennes, ce débat joue aussi les débuts de la guerre de succession pour la présidentielle de 2027, entre le chef du gouvernement de 35 ans et la successeur annoncée de Marine Le Pen, âgée de 28 ans.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a contacté l’Arcom, l’autorité de régulation de l’audiovisuel, le 18 mai pour dénoncer une atteinte au pluralisme et un « problème démocratique fondamental » dans ce face-à-face entre « la droite et l’extrême droite ». ».

Le régulateur italien a annulé le 15 mai un débat qui était également prévu le 23 mai entre la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, et la leader de la gauche italienne, Elly Schlein. Les autres dirigeants français seront interviewés jeudi soir après le débat dans une émission distincte sur le thème « Plus ou moins d’Europe ?

20h15 – L’affrontement commence.

20h17 – Jordan Bardella déclare qu’« un projet » et « un bilan se font face ». Il s’en prend à Emmanuel Macron, qui « érode depuis sept ans le pouvoir d’achat des Français ». “Je veux une Europe qui assume le patriotisme économique.”

20h19 – Gabriel Attal estime que l’enjeu du vote du 9 juin concerne un choix pour l’avenir : « Serons-nous plus forts en étant plus unis, ou en nous isolant, en nous repliant sur nous-mêmes ?

20h20 – La tête de liste RN s’inquiète d’un “risque de disparition de la France sur la scène européenne et internationale”. Il entend passer du « libre-échange au commerce équitable » sur le plan économique, invoquant la concurrence commerciale de la Chine et des États-Unis. « Nous devons mettre fin au temps de la naïveté. »

20h23 – « L’Europe, c’est la prospérité », affirme Gabriel Attal. Elle « ne paiera pas les factures », rétorque son interlocuteur.

20h24 – A la « préférence nationale » souhaitée par le RN, le Premier ministre oppose le risque de « couper les jambes » aux entreprises françaises : « Comment résoudre le problème des entreprises françaises qui ont des marchés publics dans d’autres pays européens ? des pays ?”

20h29 – Les entreprises européennes doivent être protégées contre « la concurrence déloyale des entreprises non européennes ». “Il faut mettre des droits de douane” quand des secteurs industriels sont menacés, estime Jordan Bardella.

20h30 – « Il faut refaire de l’Europe un paradis énergétique », ajoute le président du RN, qui accuse l’exécutif français d’avoir « fragilisé la politique nucléaire de la France ».

20h31 – « Il disait des bêtises sur le nucléaire », répond Gabriel Attal.

20h33 – Le Premier ministre plaide pour la réforme du marché de l’électricité – qui entrera en vigueur en 2026 – qui “permettra de baisser la facture énergétique” des Français, ce que réfute Jordan Bardella. “On ne lit pas les lois communautaires”, lui dit Gabriel Attal, qui l’accuse de “mensonges”.

20h34 – « Je reconnais bien le talent macroniste de tout dire et son contraire », affirme Jordan Bardella. «C’est mieux que les mensonges du lepénisme», répond Gabriel Attal.

20h40 – Gabriel Attal souligne que l’Union européenne « doit prendre ses responsabilités » dans la transition écologique. “C’est le combat de notre génération”, poursuit-il, ajoutant à l’adresse du candidat RN qu'”il ne suffit pas d’être jeune pour incarner l’espoir”.

20h42 – « Le défi climatique est l’un des grands défis de notre génération », renchérit Jordan Bardella, pour qui les « ambitions environnementales irréalistes » de l’UE menacent les entreprises et les particuliers.

20h44 – Le candidat RN dénonce une politique « dogmatique » qui met selon lui en danger l’industrie automobile nationale (il évoque notamment l’interdiction de vente de véhicules neufs à motorisation thermique d’ici 2035).

20h46 – Gabriel Attal souligne la nécessité de se fixer des objectifs à long terme pour « sortir de la dépendance au pétrole ». Deux millions de véhicules électriques seront produits en France en 2030, précise-t-il.

20h48 – Le Premier ministre s’en prend au président du RN, sur la défensive, à propos des revirements du parti de Marine Le Pen en matière communautaire : « Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis » sur l’euro, sur le Frexit, le marché européen… ?

20h56 – « Il faut arrêter de mettre nos agriculteurs en concurrence avec des produits qui viennent du bout du monde », déclare Jordan Bardella, condamnant le CETA (accord de libre-échange entre l’UE et le Canada), Mercosur auquel la France est opposée.

20h58 – « Vous avez voté contre le budget de la Politique agricole commune (PAC) en 2019 », répond le Premier ministre, qui défend les bénéfices commerciaux du CETA pour l’UE.

21h00 – « Pas de clause miroir sur les élevages industriels, pas de clause miroir sur la traçabilité », dénonce Jordan Bardella à propos de l’Accord économique et commercial global. « Vous mentez aux agriculteurs Monsieur Attal ».

21h02 – “Quand je vous ai traité de menteur plus tôt, vous avez dit que je manquais de respect”, répond le Premier ministre.

21h04 – Jordan Bardella dénonce le Pacte européen sur les migrations, « une immigration de fait accompli ». « L’immigration n’est pas un problème, c’est un projet » pour vous. Il appelle à « un tournant migratoire », estimant que l’exécutif français est incapable de contrôler les flux migratoires illégaux.

21h06 – « J’accepte de soutenir le Pacte Asile Immigration » qui « nous rendra beaucoup plus efficaces » face à l’immigration irrégulière. Il juge « révoltant » le lien établi, selon lui, par l’extrême droite entre immigration et criminalité.

21h10 – Jordan Bardella, qui juge que l’agence européenne de garde-frontières Frontex est « une hôtesse des migrants », défend le principe de « la double frontière », qui empêchera, selon son parti, les clandestins d’entrer dans le pays. l’UE et garantira la libre circulation au sein de l’espace Schengen uniquement aux ressortissants de l’UE.

21h12 – Gabriel Attal dit avoir mis au jour des contradictions et un problème de faisabilité dans ce concept « pointilleux » de « double frontière ». Qu’en est-il par exemple du contrôle quotidien d’« un demi-million » de frontaliers français, s’interroge-t-il. “Il y a beaucoup de promesses, mais quand on gratte, il n’y a rien derrière.”

21h18 – Jordan Bardella se dit favorable à une « immigration de travail » pour répondre aux « besoins ponctuels » de l’économie française.

 
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