Le pétrole au plus bas depuis trois mois

Le pétrole au plus bas depuis trois mois
Le pétrole au plus bas depuis trois mois

(New York) Les prix du pétrole ont chuté jeudi pour la quatrième séance consécutive, déprimés par des signes de résilience de l’activité économique américaine, qui suggèrent une poursuite de la politique de taux d’intérêt élevés.

Publié à 7h45

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a baissé de 0,65% pour clôturer à 81,36 dollars.

Celui de l’américain West Texas Intermediate (WTI) de même maturité a lâché 0,90%, à 76,87 dollars.

Auparavant, le Brent était tombé à son plus bas niveau depuis la mi-février et le WTI avait fait de même pour la première fois en près de quatre mois.

Dans le vert en début de séance, les cours de l’or noir se sont retournés après la publication de plusieurs indicateurs économiques américains.

L’indice S&P Global PMI a montré une hausse de l’activité aux Etats-Unis en mai, s’élevant à 54,4 points, son plus haut niveau depuis 25 mois, bien au-delà des 51,1 points attendus par les économistes.

Dans le détail, le secteur des services a particulièrement brillé, mais l’industrie manufacturière a également accéléré.

“Cela suggère que l’économie américaine ne ralentit pas beaucoup”, a commenté Bart Melek de TD Securities, “et c’est un problème pour la Réserve fédérale (banque centrale américaine). »

“Pour pouvoir baisser les taux, nous aurons besoin d’un ralentissement de l’économie”, a-t-il souligné.

La perspective d’un maintien prolongé des taux d’intérêt à un niveau élevé « aura un impact sur la demande américaine » [de pétrole] et à l’échelle mondiale », selon Bart Melek.

Ces indicateurs ont revigoré le dollar, dont la progression a également affecté les prix du brut, les achats de pétrole étant souvent libellés dans cette monnaie.

Ces éléments surviennent dans un contexte d’accalmie sur le plan géopolitique, souligne José Torres, d’Interactive Brokers.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a « chargé » son équipe de négociateurs de reprendre les négociations « pour obtenir le retour des otages israéliens » toujours détenus à Gaza, selon un haut responsable gouvernemental.

La mauvaise situation des prix de l’or noir met la pression sur les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés de l’accord OPEP+, qui doivent se réunir le 1euh juin pour discuter des niveaux de production du cartel.

L’enjeu sera la prolongation possible des réductions de 2,2 millions de barils par jour, prévues jusqu’à fin juin en l’état.

 
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