Qualiretraite veut créer « un leader de l’accompagnement des retraites et de la protection sociale ». Pour y parvenir, l’entreprise mancelle spécialisée dans le conseil, le calcul et la vérification des carrières, mais aussi dans l’optimisation des droits à la retraite, vient de franchir une étape clé avec l’acquisition de Factorielles. Cette entreprise lyonnaise propose des logiciels et des formations sur la retraite, mais aussi la prévoyance, la dépendance ou encore l’épargne salariale. La PME opère en B to B avec des comptables et autres conseillers en assurance et patrimoine. Factorielles enregistre « 40 000 évaluations de départ en retraite par an sur ses simulateurs ».
L’entreprise fondée et dirigée par Bruno Chrétien est reprise conjointement avec son média grand public Previssima (cette plateforme d’information accueille 8 millions d’utilisateurs annuels). Ensemble, les deux entités lyonnaises représentent un chiffre d’affaires consolidé de 4 millions d’euros pour 27 salariés, dont cinq chez Previssima.
Diversifier l’offre
Ce nouveau trio saura proposer une offre unique sur un marché très technique, tant en termes de service humain, d’outils numériques que de décryptage de l’information avec le site Previssima. « Ce site nous permettra de développer notre communication pour mieux faire connaître nos métiers », expliquent Angélique Perroux et Thomas Rouillard, fondateurs et dirigeants de Qualiretraite. Nous accompagnons les mêmes acteurs, notaires, banquiers, comptables, etc. Et ce rapprochement nous permettra de nous positionner différemment sur les marchés.
De nouveaux outils et un nouveau nom annoncés bientôt
Les managers annoncent que de nouveaux outils pourront être déployés au cours de l’année. «Sur la retraite, la prévoyance et plus largement l’optimisation des rémunérations pour permettre à nos clients d’accompagner leurs propres clients», commente Bruno Chrétien.
Une marque de chapeaux sera également créée pour habiller ce nouveau groupe qui ambitionne de devenir leader sur son marché. Qualiretraite est devenu un terme trop réducteur compte tenu de l’étendue et de la diversification de l’offre. «Mais nous allons garder nos marques fortes positionnées sur différents marchés», précise Thomas Rouillard.
Une levée de fonds de 9 millions d’euros
Pour Qualiretraite, ce rachat n’était pas gagné d’avance. Notamment parce que la société sarthoise paraissait « trop petite » aux yeux du cédant lyonnais. « Dans le processus de vente, nous n’étions sans doute pas l’entreprise avec la plus grande profondeur de portefeuille. Mais Bruno Chrétien n’avait pas vu notre chemin de croissance, affirme Thomas Rouillard. A terme, il restera quelques années dans ce nouvel ensemble dans la partie opérationnelle. Il a réinvesti 20 à 30 % du prix de vente.
Pour réaliser ce rachat, Qualiretraite a levé plus de 9 millions d’euros. Avec le fonds Impact Partners, déjà présent lorsqu’il a levé 4,5 millions d’euros l’an dernier. Arkéa Capital et Volney Développement, deux FCPE du Crédit Mutuel, l’ont rejoint en 2024.
Une croissance bâtie pour se poursuivre
Qualiretraite a déjà vu son chiffre d’affaires doubler en 2023 pour s’établir à 3 millions d’euros. L’entreprise emploie aujourd’hui 80 salariés répartis dans 25 bureaux en France. Son réseau devrait compter 40 à 50 agences d’ici fin 2025 selon les objectifs. Qualiretraite traite « un millier de dossiers de manière exhaustive par an ».
Loin de s’en contenter, Angélique Perroux et Thomas Rouillard expriment leur intention de vouloir « poursuivre la croissance organique et la croissance externe, tout en restant dans le secteur du conseil ». Et ils affirment avoir déjà d’autres cibles en vue.
