Israël et le Hamas en guerre, jour 230

Israël et le Hamas en guerre, jour 230
Israël et le Hamas en guerre, jour 230

(Jérusalem) Le cabinet de guerre israélien a donné son feu vert à la reprise des négociations en vue de la libération des otages détenus dans la bande de Gaza, où l’armée a mené jeudi des bombardements au nord et au sud du territoire palestinien.

Chloé ROUVEYOLLES-BAZIRE et Delphine MATTHIEUSSENT

Agence France-Presse

La décision de poursuivre ces discussions intervient après la diffusion d’une vidéo montrant l’enlèvement de soldats israéliens par des combattants du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre, lors de son attaque sans précédent en Israël qui a déclenché la guerre.

Les familles de cinq femmes soldats retenues en otage à Gaza ont autorisé mercredi la diffusion de ces images.

Dans la séquence, tirée d’une vidéo filmée par les commandos du Hamas, selon les familles, on peut voir ces jeunes femmes, certaines au visage ensanglanté, assises par terre en pyjama, les mains liées derrière le dos.

“Les images révèlent les traitements violents, humiliants et traumatisants que les jeunes filles ont subis le jour de leur enlèvement”, a indiqué le Forum des familles d’otages dans un communiqué.

” Plus jamais ”

Ces images vont “renforcer ma détermination à lutter de toutes mes forces jusqu’à l’élimination du Hamas, pour garantir que ce que nous avons vu ce soir ne se reproduira plus”, a réagi le Premier ministre israélien Benyamin. Netanyahu, sur son compte Telegram, avant de rencontrer son cabinet de guerre mercredi soir.

Il « a chargé l’équipe de négociateurs de revenir à la table des négociations pour obtenir le retour des otages », selon un haut responsable gouvernemental.

Début mai, des négociations indirectes entre le Hamas et Israël, via des médiateurs du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis, n’ont pas abouti à un accord sur une trêve à Gaza associée à la libération des otages et des prisonniers palestiniens détenus par Israël.

L’attaque du 7 octobre, menée par le Hamas depuis la bande de Gaza, a fait plus de 1.170 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur les 252 personnes prises en otages le 7 octobre, 124 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 morts, selon l’armée.

En réponse à l’attaque, M. Netanyahu s’est engagé à éliminer le Hamas, avec son armée lançant une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza, où le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, l’Union européenne et les États-Unis, a pris le pouvoir en 2007. .

Au moins 35 709 Palestiniens, pour la plupart des civils, sont morts dans cette offensive, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Des frappes aériennes et des tirs d’artillerie ont été entendus dans la nuit dans toute la bande de Gaza, notamment à Rafah (sud) et Jabalia (nord), selon des journalistes de l’AFP, des médecins et des témoins qui ont également fait état d’intenses bombardements dans la ville de Gaza.

A Jabalia, l’armée israélienne a déclaré avoir “visé plusieurs terroristes du Hamas lors de frappes sur des infrastructures militaires utilisées pour stocker des armes”.

A Nousseirat (centre), des enfants ont inspecté jeudi matin les décombres d’une maison détruite par une frappe aérienne israélienne.

“Quand j’ai vu les flammes, j’étais dans l’école transformée en abri, je me suis dit “des pauvres gens ont été touchés par le missile”, sans savoir qu’il s’agissait en fait de mon mari, de sa première femme et de leurs enfants”, raconte-t-elle. Fatima Hatat.

L’acheminement de l’aide est entravé

A Rafah, les forces israéliennes, qui y ont commencé des opérations terrestres le 7 mai, provoquant le déplacement de 800 000 personnes selon l’ONU, ont continué d’opérer dans les quartiers de Brazil et de Shabura, selon l’armée.

Depuis le déploiement de l’armée israélienne le même jour du côté palestinien du poste frontière de Rafah, Israéliens et Egyptiens se reprochent mutuellement la paralysie de ce passage par où passait l’essentiel du carburant indispensable aux hôpitaux et à la logistique humanitaire. .

Les livraisons sont également largement entravées aux points de passage israéliens de Kerem Shalom et d’Erez, selon les agences d’aide humanitaire. L’aide est également bloquée du côté égyptien du passage de Rafah.

L’armée a toutefois indiqué jeudi que 371 palettes d’aide humanitaire, dont de la nourriture, étaient entrées mercredi dans la bande de Gaza, via un port temporaire mis en place par les Etats-Unis.

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PHOTO MAYA ALLERUZZO, PRESSE ASSOCIÉE

Des camions transportant de l’aide humanitaire pour la bande de Gaza arrivent au point de passage de Tarqumiyah en Cisjordanie avant d’être refoulés avec des dizaines d’autres camions et renvoyés en Jordanie.

” Récompense ”

Sur le plan diplomatique, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont annoncé mercredi leur décision de reconnaître conjointement un État palestinien dans l’espoir d’amener d’autres pays à faire de même.

La création d’un Etat palestinien viable apparaît comme une perspective très incertaine en raison notamment de l’absence de pourparlers en ce sens et de la colonisation juive en Cisjordanie occupée. Et l’opposition de Benyamin Netanyahu.

La reconnaissance de l’État de Palestine est « une récompense pour le terrorisme », a-t-il déclaré mercredi.

Son ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a annoncé de son côté qu’il convoquerait les ambassadeurs d’Espagne, d’Irlande et de Norvège, et rappellerait les ambassadeurs israéliens dans ces trois pays pour des consultations.

Cette reconnaissance est un nouveau revers pour Israël après que le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a demandé des mandats d’arrêt contre M. Netanyahu pour des « crimes contre l’humanité » présumés, aux côtés des dirigeants du Hamas. .

 
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