L’écart entre le prix de revient interprofessionnel et le devis se réduit

L’écart entre le prix de revient interprofessionnel et le devis se réduit
L’écart entre le prix de revient interprofessionnel et le devis se réduit

Malgré une baisse du bœuf Ipampa, les coûts de production augmentent encore légèrement au second semestre 2023. Ceci est mis en évidence dans le tableau 1.

Après des mois d’inflation, bien que les prix des matières premières aient entamé leur lente baisse sur l’année 2023, les indicateurs de prix de revient de la viande bovine (calculés selon l’accord interprofessionnel du 22 mai 2019) augmentent de 0,4% sur le 2 semestre 2023. Cette augmentation est consécutive, entre autres, à l’intégration des effets de l’application de la réforme de la PAC, qui implique pour les éleveurs de bovins de boucherie une réduction de leurs aides (d’environ 8 centimes/kg). Sur le mois de mars 2024, les évolutions de l’indice bœuf Ipampa sont à la baisse : il s’élève alors à 131,4 points (VS 131,8 points en février 2024, soit -0,4 point, principalement en raison d’une baisse du poste « alimentation achetée » à – 1,6 points et « énergie et lubrifiants » à -3,6 points).

L’estimation de la FNB (Fédération Nationale Bovine) des coûts de production pour le mois de mars est certes en baisse, mais reste à un niveau élevé. L’indice de la viande bovine Ipampa est de 131,4, le prix de revient de la vache est de 6,11 euros, la génisse est de 6,70 euros, le jeune bovin est de 5,92 et la vache est de 4,05 euros.


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Une offre limitée d’animaux

La décapitalisation du cheptel bovin allaitant, initiée depuis 2016, a été une nouvelle fois la tendance de l’année 2023 (98 000 vaches allaitantes de moins en moyenne en 2023 par rapport à 2022). Si la consommation de bilan diminue globalement (-4,0% à fin décembre 2023-2022), avec une baisse plus marquée sur la deuxième partie de 2023, la décapitalisation poursuit également son chemin (-2,7% en moyenne par rapport à l’année précédente ) et entraîne la poursuite de la tendance à la baisse des abattages, plus rapide que la baisse de la consommation. Pour 2024, les chiffres continuent de prouver ce manque d’animaux : -3,03% d’abattage début 2024 (Source : Normabev, cumul semaine 13 de 2024 par rapport à 2023).

La décapitalisation se traduit également par une baisse des naissances de 141 000 animaux sur l’année 2023 (-4,2%). Cette baisse implique donc une réduction du nombre d’animaux mis sur le marché. Ainsi, avec une offre réduite et une demande accrue d’engraissement sur le marché français, les exportations d’animaux vivants ont diminué en 2023 de 7 % (tous marchés confondus), passant sous le seuil symbolique du million de têtes exportées. . Dans ce contexte, avec une telle réduction de l’offre, les volumes exportés ont été restreints en début d’année (-7% en cumulé jusqu’à la semaine 7) et si la demande nationale, italienne et espagnole est dynamique, les prix sont restés orientés à la hausse.

Les devis encore insuffisants

Après un second semestre 2023 qui a vu une forte pression à la baisse sur les prix (baisse de 0,28 €/kg sur le prix moyen pondéré entre les semaines 26 et 52), et ce malgré une offre d’animaux limitée, le début de l’année 2024 voit la tendance renversé. Le mois de mars a été marqué par une stabilité des prix toutes catégories confondues (prix moyen équipondéré entre la semaine 09-2024 et la semaine 13-2024 : le PMP est alors de 5,05 €/kg). Sur le mois de mars 2024, l’écart entre le prix de revient interprofessionnel et la cotation se réduit pour les différentes catégories d’animaux, hors jeunes bovins, par rapport au mois précédent. Les signes d’une amélioration de la rémunération des éleveurs ne sont toujours pas au rendez-vous, estime la FNB. Même si les chargements se stabilisent, le niveau appliqué aux cotations pour les gros bovins entrant à l’abattoir (1) ce n’est pas assez. Le prix payé au producteur est donc toujours déficitaire par rapport au prix de revient.

FNB Source

(1) Cotation d’entrée à l’abattoir : la différence avec le prix de sortie d’exploitation effectivement payé au producteur est d’autant plus importante.

 
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