Brest va découvrir l’Europe
Pour la première fois de son histoire, Brest (3e, 61 points) disputera une Coupe d’Europe, et même la plus prestigieuse : la Ligue des Champions. Les réceptions dans ce cadre devraient avoir lieu au Stade de Roudourou à Guingamp, l’enceinte centenaire de Francis-Le-Blé n’étant pas aux normes pour l’événement principal. Sauvé de justesse de la relégation l’an dernier, le SB29 a bien démarré en battant Lens (3-2) d’entrée après avoir été mené (0-2), et a joué sur un petit nuage tout au long de la saison. Et même s’il a légèrement faibli ces dernières semaines, il a sauvé sa place sur le podium. L’histoire est belle avec ses héros Pierre Lees-Melou, Romain Del Castillo, Kamory Doumbia, Bradley Locko et bien sûr Éric Roy, désigné meilleur entraîneur de L1 aux Trophées UNFP lundi dernier.
Pierre Sage, sauveur de Lyon
Comme Marseille, Lyon (6e, 53 pts) a eu quatre entraîneurs durant la saison. Mais l’arrivée de Pierre Sage a tout changé. Depuis sa prise de fonction au 14e jour, il a obtenu le meilleur total de points lors des 22 derniers matches (46). Dix-huitième et dernier en décembre, l’OL a remonté les classements avec les dents, et les buts d’Alexandre Lacazette, pour terminer européen.
Monaco retrouve la Ligue des Champions
Pour la première fois depuis 2018/2019, l’ASM jouera la C1. Après plusieurs exercices ratés en L1 et deux barrages perdus lors des étés 2021 et 2022, elle a assuré une qualification directe. L’international monégasque, avec son meneur de jeu russe Aleksandr Golovin, son attaquant japonais Takumi Minamino, son défenseur ivoirien Wilfried Singo et son capitaine buteur Wissam Ben Yedder, a été très vite distancé par le PSG dans la lutte pour le titre mais a terminé deuxième (avec 67 pts) de Paris (1euh76).
Sixième couronne pour Mbappé
Dans une saison contrastée, qui a mal débuté, puisqu’il a été mis à l’écart pour avoir refusé de prolonger son contrat, et s’est mal terminée, avec ses matches manqués en demi-finale de Ligue des champions face à Dortmund (0-1, 0-1), Kylian Mbappé a encore battu un nouveau record en se classant pour la sixième fois meilleur buteur du championnat (27 buts en 34 journées). C’est un de plus que Carlos Bianchi, Delio Onnis et Jean-Pierre Papin.
La huitième place est le pire classement de l’Olympique de Marseille depuis 2016 (13e)
Le chaos de Marseille
Quatre entraîneurs « consommés », un effectif très largement remanié pour finalement retomber bredouille : la saison marseillaise (9e, 50 pts), ouvert dans une ambiance de conflit avec les supporters, clôturé sur un fiasco. Quinzième équipe à l’extérieur, l’OM a enchaîné les déconvenues et ne s’est même pas accroché aux branches de la Ligue Europa Conférence. Leur bon parcours en Ligue Europa s’est soldé par une demi-finale retour ratée à l’Atalanta Bergame : une défaite 3-0 après un nul 1-1 à l’aller au Vélodrome.
Lorient avait pourtant les moyens
A l’occasion de son 17e année parmi l’élite, Lorient (17e, 29 pts, goal-average de -23) avait décidé de changer de braquet : augmentation du budget, renforcement d’un actionnaire minoritaire américain, recrutement ambitieux, maintien de l’entraîneur Régis Le Bris, qui souhaitait partir… Mais la saison s’est soldée par un échec. L’arrivée controversée de l’arrière champion du monde 2018 Benjamin Mendy, reconnu non coupable de viol au Royaume-Uni, n’a pas non plus apporté beaucoup d’avantages sportifs (14 matches, 2 « pions »). Le FCL, pire défense de la division (66 buts encaissés), a pourtant bien failli tenir lieu de barragiste, revenu à Metz (16e29, -23) grâce à un point du règlement départageant les égalités en fonction du nombre de buts marqués à l’extérieur lors des confrontations directes.
Appartement à rennes
Après six campagnes européennes consécutives, Rennes (10e, 46 pts) ne se rendra pas sur le continent à la rentrée. Le rappel de l’ancien technicien Julien Stéphan, après le départ de Bruno Genesio en novembre, n’a pas fait décoller la courbe plate de l’équipe. Le SRFC a vibré en Coupe de France jusqu’en demi-finale, s’est déchaîné en Ligue Europa avant de trébucher au seizième tour (barrages) face à l’AC Milan (0-3, 3-2).
La crise de l’arbitrage
Au-delà des bonnes ou mauvaises performances des arbitres sur certains matches et de la contrariété parfois provoquée par le VAR (assistance vidéo), l’ambiance était délétère. La brouille entre de nombreux présidents et les autorités de lancement d’alerte a pris fin à la fin de l’hiver avec le limogeage de Stéphane Lannoy, directeur technique chargé de l’arbitrage professionnel, jugé trop proche des clubs. La cacophonie a continué, certaines décisions ont été annulées, comme récemment le carton rouge retiré à l’attaquant géorgien de Metz Georges Mikautadze, à la demande de l’arbitre Ruddy Buquet lui-même, sans couper le robinet des critiques.
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