«C’est inattendu et impensable de nous voir en phase finale»

«C’est inattendu et impensable de nous voir en phase finale»
«C’est inattendu et impensable de nous voir en phase finale»

Malgré la sévère défaite de son équipe à Provence Rugby (44-20), l’entraîneur isérois a souligné l’exploit de son équipe, parvenant à se qualifier pour la phase finale alors même qu’elle était réduite de plusieurs points au classement.

Après huit succès d’affilée, vous tombez face à la Provence. Qu’est-ce qui a manqué à votre groupe ?

Même si nous étions devant en première mi-temps, ce n’était qu’une illusion avec notamment un essai sur une interception. Nous n’étions pas à la hauteur défensivement. Le carton rouge d’Erwan (Dridi, NDLR) fait son effet. Nous avons ensuite mal géré la largeur. Nous avons eu du gaspillage. J’ai des sentiments mitigés à propos de cette performance. La série se termine donc ce soir. Il a fallu qu’elle arrête un jour. C’est bien qu’elle s’arrête avant de commencer un nouveau championnat. On a pris une petite claque. Nous allons nous remettre au travail.

Au-delà de Dridi, votre équipe a souvent été pénalisée…

Il y avait beaucoup d’indiscipline. M. Bralley était dans la même dynamique qu’à Valence-Romans (il fait une pause)… Je vais essayer de rester gentil. Aix mérite sa victoire. Nous ne nous sommes pas mis dans la bonne position pour être à la hauteur et espérer quelque chose.

Malgré ce revers, Grenoble se qualifie pour la phase finale. Quels sentiments prédominent ?

C’est plus qu’une réussite. Nous revenons de nulle part. Je craignais une chose avant ce voyage : on mettait tellement d’énergie pour revenir, j’avais peur que ce soit insuffisant pour préparer la phase finale. La gifle va nous remettre dans le rang mentalement. Elle nous remettra dans la bonne direction. Elle nous fera le plus grand bien. J’espère aussi que la mémoire des joueurs fonctionnera. On a perdu deux fois contre Dax. J’espère qu’on recevra cette équipe comme il se doit, au Stade des Alpes. J’en appelle aux supporters. Nous avons besoin d’eux. L’énergie va être très importante. Nous avons besoin de les pousser. Il faut sentir les supporters derrière nous. Ils en ont besoin.

Avez-vous toujours cru à cette phase finale avec les embûches de cette saison ?

Nous sommes venus de loin. C’est inattendu et impensable de nous voir en phase finale quand on se souvient du premier jour. Nous l’avons fait et nous nous sommes retrouvés avec un barrage à domicile. J’ai utilisé des mots forts sur le côté historique. Une équipe qui démarrait avec moins de 12 points n’était jamais entrée dans le top 6. Et une équipe avec moins de 8 points, que nous avons aujourd’hui, n’était jamais entrée dans le top 4. Nous avons écrit l’histoire de la ProD2. Les joueurs peuvent avoir cette fierté. Il y a une autre page à écrire, avec un nouveau championnat.

Quel sera l’élément essentiel de la préparation de Dax ?

On joue jeudi soir… La fraîcheur sera importante ! Il faut faire attention à la façon dont on s’entraîne et à la quantité d’énergie que l’on met. Nous verrons ce que nous mettrons dans le contenu. Cela va vraiment se jouer sur la fraîcheur. J’espère que nous aurons l’expérience de la phase finale. Cette expérience doit être un point positif dans la manière de préparer les choses. Il faut savoir comment aborder ce type de match. J’espère avoir une longueur d’avance sur cette équipe de Dax en termes de management. Ce sera un moment important. […] Nous sommes allés chercher cette qualification avec une énergie monumentale, notamment au niveau physique. Nous sommes dans un moment nerveux. Nous n’abandonnons pas. […] Cette fraîcheur sera importante, tout en tempérant cette nervosité. L’équipe doit être calme dans son approche. Cette nervosité doit être positive pour servir le jeu. Quand on sert le jeu, on ne joue pas trop mal. […] Maintenant, il faut panser les blessures avec le médical, et le staff doit gérer l’aspect mental. Nous avons du travail à faire.

Vous avez demandé à vos joueurs d’avoir de la mémoire. Est-ce un levier qui fonctionne encore, encore plus en phase finale ?

Ce sont des leviers psychologiques assez simples. Quand on est compétiteur, la défaite ne doit pas faire partie de son quotidien. Nous avons prouvé, à travers nos huit victoires, que nous étions capables de continuer. Honnêtement, le soir de Dax, chez nous, ce n’était pas que de la frustration. Il y avait de la tension dans le vestiaire. Ce sont des éléments où on peut jouer sur les hommes. On peut demander à Provence Rugby (il désigne Reggiardo, NDLR). Ils ont perdu 45 points à 10 au Stade des Alpes, l’effet de levier était là. Nous sommes tous des êtres humains, avec des forces et des faiblesses. Nous cherchons tous à contrer les faiblesses.

 
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