quels sont ces « vols fantômes » qui font débat ? – .

quels sont ces « vols fantômes » qui font débat ? – .
quels sont ces « vols fantômes » qui font débat ? – .

© Douchlik / Adobe Stock

– Avion vide, vols annulés mais réservables, que sont les « vols fantômes » ?

Coup dur pour la compagnie aérienne Qantas. Le 6 mai, l’organisme australien de surveillance de la concurrence lui a infligé une amende de 66 millions de dollars, ainsi que 13 millions de dollars pour indemniser certains de ses passagers. La raison de cette sanction ? La société a continué à vendre des places même si celles-ci avaient été annulées depuis des semaines. Cette pratique porte un nom : « vol fantôme ». Comprendre un vol réservable, payé mais ensuite annulé.

Cette indemnisation concerne 86 000 voyageurs impactés par ces annulations ou reprogrammations de vols non précisées. « La conduite de Qantas est inacceptable »» a statué Gina Cass-Gottlieb, présidente de la Commission australienne de la concurrence et de la consommation. « De nombreux consommateurs auront prévu des vacances et des voyages d’affaires après avoir réservé un vol fantôme qui a été annulé », a-t-elle déploré. Comme l’explique Imane El Bouanani, responsable juridique française de Flightright, acteur européen de l’indemnisation des passagers victimes de perturbations aériennes, cette indemnisation financière n’est pas la même selon les lieux : «La situation présentée par Qantas en Australie diffère de celle de l’Union européenne. En effet, si la même situation s’était produite dans l’Union européenne, les passagers auraient été mieux protégés, l’Australie n’ayant pas de réglementation protégeant les passagers européens. “Dans le cas de Qantas, les passagers ont vu leurs vols annulés deux jours après la réservation. Si cette situation était transposée aux passagers européens, le règlement européen 261.2004 s’appliquerait ici et déclencherait une indemnisation allant de 250 à 600 euros par passager, selon la distance du vol. précise l’expert.

Le reste sous cette annonce

Le reste sous cette annonce

Le vol fantôme, une pratique à son apogée pendant l’épidémie de Covid-19

Ces vols fantômes font également référence à une autre pratique qui a fait scandale pendant la pandémie. COVID-19[feminine. À savoir voler des avions vides ou presque. Tout a commencé par une déclaration de Carsten Spohr, directeur général de Lufthansa. “En raison de la faible demande en janvier, nous aurions réduit encore plus de vols, mais nous devons effectuer 18 000 vols inutiles supplémentaires cet hiver» a-t-il déclaré en décembre 2021 aux médias allemands Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung», expliqué - en janvier 2022 .

Pour Charlène Fleury, coordinatrice du réseau Rester sur Terre / Stay Grounded France, qui milite pour la réduction du trafic aérien, «ces vols à vide ou presque vides ne sont, a priori, pas rentables pour les compagnies aériennes« . Cette pratique est coûteuse puisque «le budget principal d’un transporteur est le kérosène, c’est donc une énormité économique« . Mais parfois, “l’entreprise le fait pour obtenir un avantage indirect», ce qui fut donc le cas des compagnies aériennes pendant le Covid. En effet, un règlement européen du 18 janvier 1993 prévoit notamment que le transport aérien doit exploiter au moins 80 % d’une série de créneaux horaires dans un aéroport, sous peine de les perdre. Ces quotas ont été modifiés pendant la pandémie de Covid pour éviter ces vols fantômes, avant de revenir progressivement au seuil initial de 80 %.

Le reste sous cette annonce

Lire aussi :

Avions : dans les coulisses des moteurs géants d’Airbus et Boeing

En janvier 2022, Greenpeace estimait dans une rapport que ces vols avaient été au nombre de 100 000 en Europe, l’équivalent “montre [de CO2] ventes annuelles de plus de 1,4 million de voitures. OrComme révélé Le gardien en août 2023, Qatar Airways poursuivrait cette pratique pour effectuer des vols supplémentaires en Australie. La compagnie qatarie aurait fait voler quotidiennement des avions vides ou très dépourvus de passagers en 2022 entre Melbourne et Adélaïde afin de contourner la législation locale et d’obtenir davantage de vols vers le continent, comme l’explique Géo.

Pour Charlène Fleury, c’est toute l’aviation qu’il faut réformer. Avec le réseau citoyen Stay on Earth, elle milite pour «une réduction planifiée et non soutenue du trafic aérien, car cette dernière aurait des conséquences économiques désastreuses (…) mais on ne peut pas continuer à voler sans discernement, il faut préserver cette ressource de vols pour des vols utiles, ceux qui ne sont pas remplaçables« .

Chaque jour, la sélection de informations principales du jour.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Une interview vertieft die Gräben – .