Plus de 400 personnes ont été tuées en deux semaines dans une offensive militaire israélienne dans le nord de Gaza, ont annoncé samedi les services d’urgence locaux, au moment où Israël continue de frapper le Hamas dans le territoire palestinien et le Hezbollah au Liban.
Publié à 7h41
Mis à jour à 13h41
Malgré les coups dévastateurs infligés à ces deux mouvements islamistes avec la mort de leurs dirigeants tués par Israël, ces alliés de l’Iran ont juré de poursuivre la lutte contre l’ennemi israélien.
Samedi, un drone a été lancé vers la résidence privée du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Césarée (centre), mais ni M. Netanyahu ni son épouse n’étaient là, a indiqué son bureau, alors que l’armée a dénombré au moins 115 projectiles tirés depuis le Liban voisin. .
M. Netanyahu a accusé les « alliés de l’Iran » d’avoir « tenté » de l’assassiner lui et sa femme. ” […] Quiconque nuira aux citoyens israéliens en paiera le prix fort », a-t-il prévenu dans un communiqué.
La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. En représailles, Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé une offensive dévastatrice à Gaza. Le lendemain, le Hezbollah ouvre un front contre Israël, en soutien au Hamas.
Dans la bande de Gaza, « plus de 400 morts », dont des femmes et des enfants, ont été constatés depuis le 6 octobre dans le nord du territoire, notamment à Jabalia, selon la Défense civile, liée au Hamas. Depuis, l’armée israélienne y mène une offensive aérienne et terrestre, affirmant que le Hamas cherche à y reconstituer ses forces.
Samedi, des témoins ont fait état de frappes sur Jabalia, où un bombardement israélien a fait 33 morts vendredi soir, selon la même Source.
« Les morts-vivants »
« Chaque jour, chaque heure, il y a un massacre. C’est ce qu’est devenue notre vie, nous sommes devenus des morts-vivants”, a déclaré Nasser, un Palestinien, devant l’hôpital al-Aqsa de Deir el-Balah (centre), où étaient transportées les victimes palestiniennes.
Le directeur de l’hôpital indonésien de Beit Lahia (nord), Marouane Sultan, a accusé l’armée israélienne d’avoir bombardé son établissement. « Les chars israéliens ont encerclé l’hôpital, coupé l’électricité et tiré des obus. »
Deux patients sont décédés, selon le ministère de la Santé du Hamas, le mouvement qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.
Réunis en Italie, les ministres de la Défense du G7 ont appelé à « une augmentation significative et durable » de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où les 2,4 millions d’habitants sont assiégés par Israël et menacés de famine selon l’ONU.
Ils ont en outre appelé « l’Iran à s’abstenir de fournir un soutien au Hamas, au Hezbollah, aux Houthis (rebelles yéménites) et à d’autres acteurs non étatiques, et à s’abstenir de prendre des mesures supplémentaires qui pourraient déclencher un processus d’escalade incontrôlée.
Inquiétudes pour les otages
Vendredi, deux jours après la mort du leader du Hamas Yahya Sinouar, tué par des soldats israéliens dans la bande de Gaza, la branche armée du mouvement a affirmé que la lutte contre Israël se poursuivrait « jusqu’à la libération de la Palestine ».
Sinouar est considéré comme le cerveau de l’attentat du 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.206 personnes en Israël, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels, incluant des otages morts en captivité. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 97 sont toujours otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée.
Les familles des otages, tout en se félicitant de la mort de Sinouar, ont exprimé leur « profonde inquiétude » quant au sort de leurs proches.
Le Hamas a déclaré que les otages ne seraient pas libérés tant que l’offensive israélienne à Gaza, qui a coûté la vie à au moins 42 519 Palestiniens, pour la plupart des civils, ne serait « arrêtée », selon les données du ministère de la Santé. du Hamas.
Grèves au Liban
Après près d’un an d’échanges de tirs à la frontière avec le Hezbollah et après avoir affaibli le Hamas à Gaza, l’armée israélienne a déplacé le front de la guerre vers le Liban à la mi-septembre.
Israël dit vouloir neutraliser le Hezbollah dans le sud du pays près de sa frontière pour permettre le retour chez eux de quelque 60 000 personnes déplacées du nord du pays, cible des roquettes de ce mouvement.
Au Liban, des avions israéliens ont mené des frappes sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, après avoir appelé les habitants à évacuer plusieurs quartiers, ainsi qu’à l’est et au sud du Liban, où le mouvement est bien implanté. implanté.
L’armée israélienne a déclaré avoir frappé des caches d’armes du Hezbollah et un centre de renseignement dans la banlieue sud de Beyrouth.
Une autre frappe israélienne, qui a fait deux morts, a touché l’autoroute reliant Beyrouth au nord du pays, selon les autorités, dans une zone chrétienne jusqu’alors épargnée.
Le Hezbollah a revendiqué la responsabilité des attaques à la roquette contre le nord d’Israël. Les services d’urgence israéliens ont fait état d’un mort causé par des débris de roquettes près d’Acre (nord).
Outre les bombardements aériens, l’armée israélienne mène depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du Liban, où est déployée une force de maintien de la paix de l’ONU, qui accuse les soldats israéliens d’avoir ciblé certaines de ses positions.
Au moins 1.418 personnes ont été tuées au Liban depuis l’intensification des frappes israéliennes au Liban le 23 septembre, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.