l’essentiel
Achetée il y a trois ans, la maison de village de Stéphanie M. reçoit l’eau de toutes parts en cas d’orage. Ce dernier épisode de pluie de jeudi soir pousse encore plus dans le désespoir cette femme célibataire qui se bat pour obtenir une indemnisation de la part de son ancien propriétaire.
C’est une petite maison de village des années 1940 à Lafitte-Vigordane, au sud de Muret. Stéphanie M., l’a acheté en juillet 2021. « Quinze jours plus tard, il a plu et l’enfer a commencé », sanglote cette quinquagénaire qui vit seule. « Il y a des fuites partout qui viennent du toit. Ça dégouline des plafonds, il y a du salpêtre, de la moisissure. Jeudi soir et pendant la nuit, avec les orages c’était une autre fête… J’avais de l’eau directement sur le lit. Dans la salle de bain, l’eau coule à flots sur les prises électriques et maintenant elle va aussi sur le poêle à granulés avec lequel je chauffe depuis plus d’un mois à cause de l’humidité… honnêtement, je ne sais pas quoi faire. autour de moi a peur d’un drame…”, raconte ce propriétaire désespéré qui a engagé il y a deux ans des poursuites contre l’ancienne propriétaire, Mme B.
Un juriste désigné
« J’ai porté plainte à l’été 2021 quinze jours après la remise des clés contre Mme B, demandant soit l’annulation de la vente, soit la reprise des travaux de rénovation de la toiture repris, nous l’avons alors dit, mais visiblement c’était mal fait. La structure est également pourrie. Ils avaient mis une couche de peinture à l’intérieur pour que ça paraisse propre… L’agence qui me l’a vendu se dégage de toute responsabilité. Le tribunal a désigné un expert judiciaire en octobre 2023. et ça s’éternise, je n’ai pas encore son rapport, ni la date de l’audience. J’ai payé 128 000 euros pour cette maison (T3) et je travaille dans le secteur et j’avais envie de me rapprocher de mes amis qui sont à Carbonne. C’est une catastrophe sanitaire… Pour faire face, je prends des antidépresseurs.
“Ma vie est en jeu.”
Stéphanie M. s’est tournée vers la commune de Lafitte-Vigordane pour un hébergement temporaire, voulant à tout prix quitter cette maison qui la met en danger permanent lorsqu’il pleut. « La municipalité m’a refoulé. Aucun logement disponible. J’ai donc demandé à l’autre partie une provision de 20 mille euros pour emporter mes affaires et trouver un nouveau logement.”
Avant la vente, cette maison était louée. Les locataires sont partis pour les mêmes raisons, selon Stéphanie M. « Lorsqu’ils m’ont passé le DPE (Diagnostic de Performance Energétique), je n’ai jamais pu lire les factures d’électricité et de chauffage… J’ai acheté cette maison avec un vice caché et aujourd’hui je’ Je suis coincé ici et rien n’avance. Ma vie est en jeu si je reste là-bas.
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