Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre les envoyés américains venus en Israël pour promouvoir un cessez-le-feu au Liban

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre les envoyés américains venus en Israël pour promouvoir un cessez-le-feu au Liban
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre les envoyés américains venus en Israël pour promouvoir un cessez-le-feu au Liban

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rencontré jeudi des envoyés américains venus en Israël pour avancer vers un cessez-le-feu au Liban, soulignant qu’une trêve avec le Hezbollah doit garantir la sécurité de son pays.

Cette visite à Jérusalem des émissaires de la Maison Blanche Amos Hochstein et Brett McGurk vise à mettre fin à plus d’un mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste libanais soutenu par l’Iran, alors que les Etats-Unis tentent de parvenir à un accord-cadre à quelques jours de l’élection présidentielle. .

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a affirmé dans la soirée que les discussions avaient « bien avancé ». “Nous avons encore du travail à faire”, a-t-il ajouté, appelant à “une solution diplomatique, notamment via un cessez-le-feu”.

Jeudi, des tirs de roquettes en provenance du Liban ont tué sept personnes dans le nord d’Israël et l’armée israélienne a mené des frappes au Liban et dans la bande de Gaza, où elle est en guerre depuis plus d’un an contre le Hamas palestinien, allié du Hezbollah.

Selon des médias israéliens citant des sources gouvernementales, le plan élaboré par les médiateurs américains prévoit un retrait du Hezbollah du sud-Liban, frontalier d’Israël, ainsi que le retrait de l’armée israélienne de cette région dont le contrôle reviendrait à l’armée libanaise. et les soldats de la paix de l’ONU.

Le Liban aurait la responsabilité d’empêcher le Hezbollah de se réarmer avec des armes importées et Israël conserverait son droit de se défendre conformément au droit international.

M. Blinken a une nouvelle fois appelé à la pleine mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui a mis fin à la précédente guerre entre le Hezbollah et Israël en 2006 et en vertu de laquelle seuls les casques bleus et l’armée libanaise doivent être déployés au sud du Liban.

« Le problème principal […] “C’est la capacité et la détermination d’Israël à faire respecter l’accord et à prévenir toute menace à sa sécurité venant du Liban”, a déclaré M. Netanyahu aux envoyés américains, selon son bureau.

Plus tard, le Premier ministre a assuré qu’il « appréciait » le soutien américain, tout en refusant de céder aux pressions de son allié historique.

« Les armées terroristes ne seront plus à nos frontières. Le Hamas ne contrôlera plus Gaza et le Hezbollah ne s’établira pas à notre frontière nord dans des positions lui permettant d’envahir Israël, a-t-il déclaré.

« Démantèlement total »

Israël dit vouloir neutraliser le Hezbollah au sud du Liban pour permettre le retour de quelque 60 000 habitants du nord d’Israël déplacés par les tirs incessants de roquettes depuis le début de la guerre à Gaza.

Selon la chaîne israélienne 12, Israël exige le retrait du Hezbollah au nord du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres au nord de la frontière israélienne, le déploiement de l’armée libanaise à la frontière, un mécanisme international d’application de la trêve et la garantie qu’Israël conserver sa liberté d’action en cas de menaces.

Les responsables israéliens ont également déclaré que les soldats engagés dans une offensive terrestre dans le sud du Liban depuis le 30 septembre ne se retireraient pas tant qu’un accord ne répondrait pas aux exigences de sécurité d’Israël.

Mercredi, le nouveau chef du Hezbollah, Naïm Qassem, s’est dit prêt à un cessez-le-feu « sous conditions », sans préciser lesquelles.

Selon les médias israéliens, un cessez-le-feu apparaît de plus en plus probable, après que le chef d’état-major israélien, le général Herzi Halevi, ait fait état du « démantèlement total de la chaîne de commandement » du Hezbollah.

La guerre qui fait rage depuis le 7 octobre 2023 dans la bande de Gaza s’est étendue depuis plus d’un mois au Liban, où Israël mène depuis le 23 septembre des frappes principalement contre les bastions du Hezbollah au sud et à l’est du pays, ainsi qu’à la banlieue sud de Beyrouth.

Jeudi, six secouristes affiliés au Hezbollah et à son allié Amal ont été tués lors de raids israéliens dans le sud du Liban, selon les autorités libanaises. Les bombardements ont également visé la périphérie de la ville méridionale de Tyr et la zone autour de Baalbeck, à l’est.

Au moins 1.829 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre au Liban, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.

Refus d’une “trêve temporaire”

Dans la bande de Gaza, l’armée israélienne concentre depuis le 6 octobre principalement son offensive meurtrière dans le nord, où le Hamas cherche à regrouper ses forces, selon elle.

Selon le Département d’État américain, la visite des envoyés américains à Jérusalem jeudi s’est également concentrée sur « les moyens de mettre fin au conflit à Gaza ».

Un responsable du Hamas, Taher al-Nounou, a réitéré mercredi le refus de son mouvement d’une “trêve temporaire”, après l’annonce par une Source proche des négociations que les pays médiateurs, l’Egypte, les Etats-Unis et le Qatar, s’apprêtaient à proposer une trêve « de moins d’un mois » dans le territoire palestinien.

Antony Blinken a également exhorté jeudi Israël à autoriser « en urgence » la reprise de la campagne de vaccination contre la polio à Gaza, notamment dans le nord, interrompue après des bombardements intensifs.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent menée par le Hamas contre Israël, qui a fait 1.206 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes, dont des otages tués ou morts en captivité. .

Sur 251 personnes kidnappées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.

L’offensive de représailles d’Israël à Gaza a fait 43.204 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas, jugées fiables par l’ONU.

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