le manque de pilotes vétérans anglophones ralentit l’arrivée des F-16 dans la guerre

le manque de pilotes vétérans anglophones ralentit l’arrivée des F-16 dans la guerre
le manque de pilotes vétérans anglophones ralentit l’arrivée des F-16 dans la guerre

Le soutien occidental, crucial pour l’effort de guerre ukrainien, n’a pas été aussi rapide que Kiev l’espérait depuis le début de l’invasion à grande échelle. Les alliés de ce pays d’Europe de l’Est ont mis plusieurs mois, voire plus d’un an dans certains cas, pour accepter d’envoyer certains équipements coûteux, des Leopard II allemands aux F-16 américains, que Washington a accepté de céder en mai 2023.

Mais la formation des pilotes ukrainiens est un processus long avec très peu de places : selon le Wall Street Journal, les États-Unis ont donc pris la décision de se concentrer sur la formation de jeunes pilotes, bien moins expérimentés que les vétérans ukrainiens, mais plus ouverts et capables de comprendre Anglais.

Guerre en Ukraine : le manque de pilotes vétérans anglophones ralentit le déploiement des F-16

Ukraine – Russie : les avions militaires de la guerre

Appareils nécessitant une formation approfondie

Si les F-16 ne peuvent à eux seuls changer le cours du conflit, l’acquisition par les forces ukrainiennes de ces avions ainsi que la formation des pilotes par les membres de l’Otan constituent une aide substantielle pour Kiev. Après des mois d’entraînement et de préparation, les premiers F-16 ont finalement été déployés par l’Ukraine début août, selon le président Volodymyr Zelensky.

Selon The Economist, Kiev avait alors reçu 10 F-16, sur les 79 promis par plusieurs pays occidentaux. Mais ces livraisons doivent s’étaler sur une longue période : la Belgique prévoit de livrer 30 avions d’ici 2028, soit 6 ans après le début de la guerre à grande échelle.

D’autant que les dispositifs déjà déployés sont exposés aux risques des combats de haute intensité. Un F-16 a déjà été perdu le 26 août 2024, dans des circonstances encore floues. L’avion aurait été abattu par un missile tiré par un système Patriot exploité par l’Ukraine, lors d’une vague de bombardements lancée par la Russie.

Un programme de formation rigoureux

Mais au-delà des livraisons étalées sur une longue période, un autre problème majeur se pose pour Kiev : la difficulté de former des pilotes capables de piloter ces avions, alors que les Ukrainiens doivent également être formés sur les Mirage 2000-5 Gripen français et suédois.

Le programme de formation des pilotes de F-16 est réparti sur trois sites : la base aérienne Davis-Monthan, une installation militaire américaine située dans le sud de l’Arizona, la base de Skrydstrup au Danemark et le centre de formation de Fetești en Roumanie. Les personnes qui suivent la formation bénéficient d’abord d’une formation de base au pilotage d’une durée d’un an au Royaume-Uni et en .

Ce programme s’étend donc sur plusieurs années, alors que très peu de pilotes peuvent actuellement être accompagnés : le président américain Joe Biden a annoncé en septembre que les Etats-Unis prévoyaient de former 18 pilotes en 2025, contre 12 en 2024. D’après le Wall Street Journal (WSJ), 11 Ukrainiens ont déjà terminé leur programme de formation et pilotent des avions sur le front.

Ces pilotes ont pu terminer leur formation en un peu plus d’un an en raison de leur âge : l’Ukraine exploite des avions soviétiques depuis la fin de l’URSS, et dispose donc d’une réserve d’aviateurs expérimentés, qui n’ont pas besoin de suivre celui-ci. année de formation préalable en France et au Royaume-Uni.

La nécessité de recruter des pilotes anglophones et ouverts d’esprit

Mais selon le WSJ, les États-Unis cherchent désormais à concentrer leurs efforts sur la formation de jeunes aviateurs, tout en gardant certains Ukrainiens expérimentés dans le programme. Selon plusieurs responsables américains interrogés par le média, peu de pilotes ukrainiens vétérans maîtrisent suffisamment l’anglais pour terminer leur formation, et les jeunes pilotes pourraient être plus ouverts aux méthodes de formation occidentales.

Ces facteurs sont décisifs pour pouvoir mener à bien la formation, alors que la formation est très limitée par endroits : selon le WSJ, plusieurs pilotes n’ont pas réussi à terminer leur formation au Danemark, réduisant encore le nombre d’aviateurs disponibles pour piloter le F- 16 s pour Kiev.

Or, ces jeunes doivent suivre des cours de pilotage de base en Europe occidentale en raison de leur inexpérience, un facteur qui risque de ralentir considérablement le processus de formation : même en cas de livraison rapide de F-16 de la part des alliés. depuis Kiev, l’Ukraine ne serait donc pas forcément en mesure de les déployer, faute de pilotes.

 
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