À quoi servent les fonds ? Le portrait d’Eurazeo – .

À quoi servent les fonds ? Le portrait d’Eurazeo – .
À quoi servent les fonds ? Le portrait d’Eurazeo – .

Eurazeo est un acteur majeur du Private Equity. Avec trois classes d’actifs et dix domaines d’expertise, la société couvre tout le spectre des stratégies d’investissement qui permettent aux entreprises de se développer. Parmi ces domaines d’expertise, le Capital Risque représente 3,2 milliards d’euros d’actifs sous gestion au 31 décembre 2023. Maddyness a rencontré Matthieu Baret, associé-gérant de l’activité VC d’Eurazeo.

Avec plus de 20 ans d’expérience, l’activité VC d’Eurazeo est pionnière dans l’écosystème français. Si son nom a changé au fil des années, depuis 2005, les associés à sa tête sont les mêmes : Matthieu Baret et Benoist Grossmann. Créé au sein d’AGF puis d’Allianz, le fonds s’appelait à l’époque AGF Private Equity. En 2010, un spin-off est réalisé, le fonds est racheté à Allianz, notamment par les deux partenaires, et s’appelle alors Idinvest. En 2018, Idinvest est à son tour rachetée par Eurazeo. « Entre 2010 et 2018, nous sommes passés de 1 à environ 8 milliards sous gestion et nous avons continué à nous développer dans la sphère Eurazeo »commente Matthieu Baret.

Deux fonds phares

Chez Eurazeo, le VC constitue, avec la croissance, une véritable plateforme technologique. « Nous couvrons l’amont, jusqu’à la série B, et les équipes croissance couvrent l’étape tardive, toujours dans la tech »» partage Matthieu Baret.

L’activité venture d’Eurazeo gère aujourd’hui deux fonds phares. Le premier est un fonds technologique multisectoriel, qui investit dans l’intelligence artificielle, la cryptographie, le SaaS, la Fintech, la Healthtech et, à la marge, dans la consommation et les marchés. Le fonds investit principalement en Europe. « Nous avons une vraie couverture européenne avec une position de leader, mais la France reste le pays le plus important. Non seulement parce que nous sommes actifs en France depuis plus de 20 ans et avons donc accès à de très bons dossiers, mais surtout parce que la France est le principal marché du capital-risque en Europe continentale », indique Matthieu Baret. Pour ce fonds, les équipes sont réparties entre Londres et Paris, et des relais permettent de couvrir les autres régions, notamment en Pologne et en Espagne.

Le deuxième fonds est un fonds Smart City, orienté climat, qui investit notamment dans la mobilité électrique, les énergies vertes, les bâtiments intelligents et la logistique. Ce fonds investit également en Europe, mais aussi en Asie, et compte de nombreux Limited Partners asiatiques. Les équipes se situent entre Paris et Singapour.

Les fonds de capital-risque d’Eurazeo investissent principalement en série A, presque systématiquement en plomb, des tickets allant de 5 à 15 millions d’euros. « Nous faisons également un peu de seed et de série B, mais nous recherchons principalement l’adéquation du produit au marché »précise Matthieu Baret. « Nous recherchons des équipes, des entrepreneurs, des modèles économiques et des technologies capables d’évoluer et de s’internationaliser rapidement pour devenir leaders dans leur catégorie », ajoute-t-il, tout en soulignant les compétences du réseau Eurazeo en termes d’internationalisation. L’activité venture d’Eurazeo gère également plusieurs mandats, dont un pour le compte de Malakoff Humanisun pour Allianz et un pour Cardif.

L’IA devrait prendre de plus en plus de place dans le dealflow

Parmi les participations, sur le digital, on peut citer Bureau de fluxla plateforme d’échange de cryptomonnaies, qui a bouclé une série B de 45,9 millions d’euros début 2024. Du côté de la Smart City, 1komma5, une startup allemande, première installatrice de panneaux solaires sur son marché. « L’année 2023 a été assez calme en termes de nouvelles transactions et de réinvestissements. La plupart des sociétés du portefeuille ont bien réduit leurs coûts et se rapprochent de la rentabilité. Mais le dealflow devrait à nouveau se remplir. L’IA, qui représente déjà plus d’un tiers du dealflow, devrait poursuivre sa croissance. Des secteurs comme la santé numérique devraient rester actifs, mais il y aura probablement moins de SaaS et de Fintech. Pour la Smart City, c’est différent, le dealflow est resté et restera très riche »» partage Matthieu Baret.

En termes de sorties, l’activité venture d’Eurazeo a déjà réalisé une cinquantaine, dont plusieurs introductions en bourse, notamment deux au NASDAQ et plusieurs en Europe. Dernière sortie en date, le rachat de l’anglais Onfido par l’américain Entrust.

 
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