“Ils voulaient que le tournage soit discret”, le film d’ouverture a été tourné en Dordogne

“Ils voulaient que le tournage soit discret”, le film d’ouverture a été tourné en Dordogne
“Ils voulaient que le tournage soit discret”, le film d’ouverture a été tourné en Dordogne
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ans le piège à balles qui se trouve juste en dessous, l’endroit serait idéal pour un séjour au calme, coupé du monde. Bienvenue chez Roland Boissière, propriétaire de l’aérodrome privé de Condat-sur-Vézère, en Dordogne. «C’est mon père et mon frère aîné qui ont monté ça», explique cet ouvrier du bâtiment à la retraite. « Ça », ce n’est pas seulement la piste et les hangars, mais aussi le restaurant, transformé depuis en salle de réception pour mariages, baptêmes, communions, etc.

« Tout est disponible », explique le propriétaire. Cuisine, vaisselle, bar, tout y est. » D’ailleurs, à une époque, tous les Parisiens venaient s’affaler ici, dans un même avion. « Patrick Poivre d’Arvor ou encore Jean-Louis Trintignant sont venus ici », sourit Roland Boissière. Sans dévoiler de noms, il assure même que certains ont eu un coup dans l’aile avant de faire le voyage retour… « Si le compteur pouvait parler, il aurait des choses à dire », plaisante le retraité.


Roland Boissière est propriétaire de l’aérodrome privé de Condat-sur-Vézère, qui a servi de décor au film.

Boris Rebeyrotte/Sud Ouest

Un endroit coupé du monde

C’est ce lieu coupé du monde qui a été choisi par le réalisateur Quentin Dupieux pour tourner son dernier film « Le Deuxième Acte ». Le pitch est assez simple : Florence veut présenter David, l’homme dont elle est folle amoureuse, à son père Guillaume. Mais David n’est pas attiré par Florence et veut se débarrasser d’elle en la jetant dans les bras de son ami Willy.

Les quatre personnages se retrouvent dans un restaurant au milieu de nulle part. «C’est le réseau Ciné Passion qui m’a contacté», explique Roland Boissière, également pilote d’hydravion. Par la suite, le producteur est venu sur place et a validé le lieu. » Au total, le tournage a duré trois semaines, dont une grande partie ici à Condat-sur-Vézère. L’équipe du film est également allée tourner à quelques kilomètres de là, dans les ateliers de fac-similé de Montignac-Lascaux. Même s’il n’a pas pu assister au tournage, le propriétaire des lieux a eu quelques aperçus. « Ils reproduisaient des bancs qu’ils stockaient dans les hangars », raconte-t-il. Tout le plafond a été repeint. Mais quand ils ont fini, tout est parti à la benne. C’est dommage. »

600 mètres de déplacement

C’est aussi dommage de ne pas avoir pu rencontrer Léa Seydoux ou Vincent Lindon, têtes d’affiche du film. “Ils voulaient que le tournage soit le plus discret possible, donc je ne voulais pas les déranger”, révèle le pilote. Une fois, je devais venir manger avec eux à midi, mais à cause de la météo, cela a été annulé. » L’équipe du film logeait à quelques kilomètres de là, à Montignac-Lascaux, à l’Hôtel de Bouilhac. Ils ont également laissé de bons souvenirs de leur séjour en ville. Mardi 14 mai, ce film fera l’ouverture du Festival de Cannes.

« Si je vous dis que je ne sais même pas de quoi il s’agit, vous me croyez ? rigole Roland Boissière. Cela semble être une comédie. » C’est la troisième fois que son aérodrome est utilisé comme lieu de tournage. La dernière fois, c’était pour « Vilaine » de Jean-Patrick Benes. Mais la prouesse technique était pour « Le Deuxième Acte ». « Ils ont réalisé un travelling de 600 mètres de long sur la piste, admire Roland Boissière. Apparemment, c’était la première fois que cela était fait. »

 
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