Le nombre de projets d’extraction pétrolière dans les zones protégées par l’UNESCO va exploser dans les années à venir, malgré les accords globaux signés pour mettre un terme à la détérioration de ces lieux privilégiés.
L’association allemande Leave it in the Ground Initiative (LINGO) révèle que dans les décennies à venir, on s’attend à une augmentation de 70 % des projets de puits de pétrole dans les territoires classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.
L’UNESCO a classé plus de 1 000 lieux au patrimoine mondial : 952 espaces culturels, 231 espaces naturels et 40 espaces culturels et naturels, dans 168 pays différents. Grâce à ce statut, les merveilles sont protégées et de nombreuses activités humaines sont interdites. Pourtant, l’association Leave it in the Ground Initiative (LINGO) annonce que cette protection échouerait.
Les géants pétroliers ne comptent pas s’arrêter de si tôt
Un projet d’extraction d’énergies fossiles est particulièrement critiqué : celui qui cible les îles Marawah. Cet archipel, au large des Émirats arabes unis, va voir naître un projet sous-marin de 17 milliards de dollars. Un projet particulièrement critiqué, car le pays a été retenu pour accueillir le prochain Congrès mondial de la nature, en octobre 2025.
Alice McGown, co-auteure de cette étude, critique vivement le laxisme dont bénéficient ces compagnies pétrolières : « il est alarmant de voir que les compagnies pétrolières publiques sont prêtes à travailler dans des régions protégées même après 2030. »
Il est possible de consulter une carte précise de tous les sites protégés où une opération d’extraction pétrolière est prévue ou déjà lancée.
Au total, LINGO déplore 2 301 extractions en cours ou à venir au sein de sites protégés. Cela représenterait 66,3 milliards de tonnes de CO2 produites dans ces zones protégées. Des projets qui bénéficieront au total à 651 entreprises différentes.
Cette annonce intervient à quelques jours de la COP16, qui se tiendra à Cali (Colombie) le 21 octobre.
