La ville de Sainte-Suzanne recevra la Marianne d’or dans la catégorie « Modernité et Mémoire », pour le projet dédié à Edmond Albius. Le prix sera remis vendredi 10 mai par M. Alain Trampoglieri, secrétaire général du concours « Marianne d’Or ».
Le 10 mai représente l’anniversaire de la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité, la commune de Sainte-Suzanne va vivre un événement historique et populaire. La commune recevra le prix Marianne d’Or en hommage à Edmond Albius, un esclave de 12 ans, originaire de la commune, qui découvrit en 1841 le processus de pollinisation de la fleur de vanille. Acte héroïque pour un enfant, un esclave et surtout un nègre. Tout un symbole pour le monde à venir…
Cette Marianne d’Or sera reçue publiquement au nom de la ville par le Maire Maurice GIRONCEL, entouré de son Conseil Municipal et des autorités locales.
Avec Edmond, Sainte-Suzanne, a su rapprocher l’Homme de la nature et de la nature de l’Homme. Au fil du temps, les cultures nombreuses et diversifiées : canne, vanille, banane, ananas… Autrefois blé, thé, maïs… ont fait de cette ville une ville toujours plus verte. L’aménagement du territoire a permis la création de structures où l’environnement conjugue plantes, eau, activités et développement économique : le bocage, les berges des rivières, les kiosques sur les collines, les jardins et les espaces publics. Aujourd’hui, la modernité avec le stade d’eaux vives, le parc éolien, la déchetterie. Ce sont ces éléments qui ont milité pour Sainte-Suzanne pour obtenir cette Marianne d’Or.
“Cette grande reconnaissance, notre grande fierté, est également destinée aux Réunionnais qui soutiennent avec force et détermination le nouveau projet que nous portons pour demain : faire reconnaître la découverte d’Edmond Albius par l’UNESCO. Ainsi, faire admettre Edmond Albius au patrimoine mondial de l’UNESCO. On dit que la vanille Bourbon est l’or noir de la Réunion, c’est une évidence. Nous pouvons désormais dire que nous sommes fiers d’avoir un esclave en or, Edmond Albius.» explique l’Association réunionnaise de sauvegarde de la mémoire.
