Soins à domicile | Québec veut redonner au CLSC sa « lettre de noblesse »

Soins à domicile | Québec veut redonner au CLSC sa « lettre de noblesse »
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(Québec) Sonia Bélanger souhaite restaurer la « lettre de noblesse » du CLSC et en faire la « porte d’entrée » unique pour les aînés. Selon le ministre, les usagers, ainsi que les agents de santé, perdent leurs connaissances en matière d’accès aux soins à domicile.


Publié à 00h54

Mis à jour à 5h00

« Les gens me disent : Madame Bélanger, on ne sait même plus ce qui existe, on ne sait plus à quelle porte frapper. On me le dit souvent, même les intervenants ne connaissent plus les programmes. Ça ne marche pas», affirme le ministre délégué à la Santé et responsable des Aînés.

Selon elle, les CLSC ont « perdu de leur notoriété » au fil du temps et des « réformes » en santé. « On retirait des choses dans les CLSC qu’on envoyait partout [dans le réseau]. Il faut leur rendre leurs lettres de noblesse […] et retrouver le sens du mot communauté », plaide-t-elle.

Dix CLSC « parmi les plus performants » en matière de services aux personnes âgées seront choisis par le ministre en septembre pour lancer la nouvelle initiative, qui sera implantée dans 300 établissements d’ici 2025.

Elle souhaite notamment développer des répertoires de services disponibles dans la communauté pour les aînés et former les employés afin qu’ils puissent guider les utilisateurs. Mmoi Bélanger envisage même la création d’un nouveau « titre d’emploi » pour y parvenir.

Pas besoin d’avoir un travailleur social titulaire d’une maîtrise, il peut s’agir d’un agent d’information spécialisé dans les programmes seniors. C’est comme ça que je le vois.

Sonia Bélanger, ministre de la Santé et responsable des Aînés

Cela permettrait également « d’identifier » les seniors en perte d’autonomie afin d’agir en prévention, selon le ministre.

Cependant, une centaine d’organismes et de groupes représentant les aînés ont demandé mercredi au ministre de ne pas se contenter de faire des CLSC des « ressources d’information », et d’ouvrir ces établissements 24 heures sur 24, sept jours sur sept.

Cette demande a été faite à la clôture des Rencontres nationales sur le maintien à domicile de la Coalition pour la dignité des aînés, qui se tenaient mercredi à Québec. Mmoi Bélanger y a prononcé un discours dans la matinée.

«Le CLSC […] doit également être capable d’évaluer les besoins, d’offrir des soins ou de référer la personne vers le bon professionnel ou fournisseur de soins et de services à domicile, que ce soit du réseau public de la santé et des services sociaux, des entreprises d’aide à domicile de l’économie sociale, des organismes communautaires ou des entreprises privées », écrit le organisations.

Recommandation du commissaire

Créer un point d’entrée unique pour les aînés est une recommandation de la commissaire à la santé et au bien-être, Joanne Castonguay, qui a mené – à la demande du gouvernement Legault – une révision complète de l’offre de soins à domicile. au Québec, qu’elle décrit comme un « écosystème complexe ».

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PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

La commissaire à la santé et au bien-être, Joanne Castonguay

Dans son rapport, Mmoi Castonguay recommande que Québec crée « des bureaux régionaux de maintien à domicile comme porte d’entrée vers le maintien à domicile » dans le but « d’accompagner les usagers dans leur navigation dans le système de santé ».

«Je suis d’accord avec l’esprit de la recommandation, mais on n’ajoutera pas de bureaux régionaux dans toutes les régions du Québec», ce qui impliquerait des bureaux satellites dans les grands territoires. “Nous ne ferons pas cela”, a déclaré M.moi Bélanger.

La commissaire a salué l’initiative de la ministre, mais lui a également rappelé « l’importance » de s’assurer que les CLSC et les professionnels disposent des « ressources nécessaires ».

“Ces éléments sont essentiels pour que ces intentions se concrétisent et produisent des résultats tangibles pour les personnes concernées”, écrit M.moi Castonguay dans un courriel à La presse.

En mars, Mmoi Castonguay a affirmé La presse que le virage « massif » vers les soins à domicile promis par le gouvernement Legault se fait toujours attendre alors qu’il ne s’attaque pas aux « éléments fondamentaux » proposés dans son rapport.

L’initiative, dont le coût n’a pas encore été chiffré, sera financée sur les budgets disponibles, a indiqué Mme.moi Bélanger. Il n’est pas non plus certain que la mesure entraînera une création d’emplois.

Objectifs atteints

De plus, le Québec a dépassé deux cibles en matière de soins à domicile. Le gouvernement a réussi à réduire la liste des usagers en attente d’un premier service de maintien à domicile, la réduisant de 20 562 à 16 656 en un an. C’est un meilleur résultat que l’objectif prévu le 31 mars, fixé à 17.478. «C’est le signe que le changement [vers les soins à domicile] cela se fait», a souligné le ministre.

Le Québec dépasse également sa cible annuelle de 32,2 millions d’heures offertes en soins à domicile; le réseau en a offert 37,6 millions cette année. Pour le nombre d’usagers soignés, le gouvernement manque de très peu son objectif.

Compte tenu de cette performance, le ministre s’engage à réviser à la hausse les cibles du plan stratégique du MSSS. Cela pourrait être 20 à 30 % plus ambitieux, a-t-elle déclaré.

Sonia Bélanger attribue ce succès à la mise en place de son projet pilote qui réduit les tâches administratives des travailleurs psychosociaux1. Selon une enquête interne, ce changement aurait permis aux intervenants de gagner en moyenne 30 minutes par évaluation de patient. Il initie également la phase 2 qui vise à réduire la paperasse pour le personnel soignant. La presse a révélé à l’automne que les tâches administratives occupent 70 % du temps des travailleurs affectés aux soins à domicile2.

1. Lire « Soins à domicile : moins de formulaires, plus de temps avec les patients »

2. Lisez « Soins à domicile : trop de temps passé loin des patients »

Nombre de personnes en attente d’un premier service

  • Objectif au 31 mars : 17 478
  • Résultat : 16 656

Nombre d’heures de service

  • Objectif au 31 mars : 32,2 millions
  • Résultat : 37,6 millions

Nombre d’usagers recevant des soins à domicile

  • Objectif au 31 mars : 387 807
  • Résultat : 386 469

Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux

Dubé réduit le fardeau administratif des médecins

Le gouvernement Legault déposera un projet de loi pour mettre fin aux prescriptions médicales imposées par les assureurs privés. Par exemple, nous aimerions qu’il ne soit plus nécessaire d’obtenir une prescription médicale pour obtenir le remboursement d’une visite chez un professionnel (kinésithérapeute, massothérapeute) et pour l’achat d’une canne ou d’orthèses (matériel médical). . Il appartiendra également au médecin de déterminer la fréquence des rencontres de suivi d’une personne handicapée. Actuellement, les assureurs privés peuvent demander chaque mois un suivi médical pour une personne en arrêt de travail, ce qui n’est pas toujours pertinent. Québec espère récupérer 500 000 rendez-vous médicaux par année. En février, les ministres Christian Dubé et Jean Boulet ont réduit pour la première fois la paperasse des médecins de famille en mettant fin à un ancien formulaire de demande d’accommodement et en permettant aux omnipraticiens de déterminer eux-mêmes le suivi des patients indemnisés par la CNESST.3. A cette époque, ils avaient télégraphié leur intention d’étendre la mesure au secteur privé. Le projet de loi doit être déposé d’ici l’automne prochain. Cette annonce survient au moment où M. Dubé et le syndicat des médecins omnipraticiens sont engagés dans un bras de fer au sujet d’une réglementation les obligeant à prendre en charge des patients plus vulnérables.

3. Lire « Médecins de famille : Québec réduit les formalités administratives »

 
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