Les incendies au Brésil ont ravagé 22,38 millions d’hectares entre janvier et septembre 2024, soit une superficie plus grande que la Biélorussie, selon MapBiomas. Principalement touchée, l’Amazonie a subi une hausse de 196 % en septembre, aggravée par une intense saison sèche. Le Cerrado et le Pantanal ont également connu une augmentation marquée, avec les pires incendies qu’ait connu le Brésil depuis 14 ans.
Les incendies au Brésil ont déjà ravagé une superficie plus grande que celle de la Biélorussie.
Une superficie comparable à la taille de la Biélorussie a brûlé au Brésil entre janvier et septembre de cette année, selon un rapport publié samedi. Au total, 22,38 millions d’hectares ont pris feu au cours des neuf premiers mois de 2024, soit une augmentation de 150% par rapport à la même période de 2023, indique le rapport de l’initiative MapBiomas.
Cette superficie correspond à environ 2,6 % du territoire brésilien, est plus grande que celle de la Biélorussie (20,29 millions d’hectares) et presque aussi grande que celle de la Roumanie (23 millions d’hectares).
La saison sèche en Amazonie a été particulièrement sévère
Pour produire ce rapport, le réseau d’universités, d’organisations non gouvernementales et d’entreprises technologiques a analysé des images satellite et d’autres données. Plus de la moitié de la superficie brûlée se trouve en Amazonie. Rien qu’au mois de septembre, 5,5 millions d’hectares ont brûlé dans cette région, soit un bond de 196 % par rapport au même mois de 2023.La saison sèche en Amazonie, qui dure normalement de juin à octobre, a été particulièrement sévère cette année et a encore exacerbé la crise des incendies dans la région.“, a expliqué Ane Alencar de MapBiomas.
Surnommé «le poumon de la planète», la forêt amazonienne absorbe le dioxyde de carbone de l’atmosphère, jouant ainsi un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique.
Les plus grands espaces brûlés
En septembre, le Cerrado, réservoir d’eau du Brésil et abritant environ 5 % de toutes les espèces végétales et animales de la planète, était le biome le plus touché par les incendies en termes de superficie, avec 4,3 millions d’hectares. La superficie touchée a augmenté de 158 % par rapport au même mois de l’année dernière.
En septembre, près de 318 000 hectares du Pantanal, la plus grande zone humide du monde, ont été détruits par un incendie, soit une augmentation de 662 % par rapport au même mois de l’année dernière.
Selon les données de l’Institut national brésilien de recherche spatiale (INPE), chargé de la surveillance des satellites, le pays sud-américain a connu depuis le début de l’année les pires incendies en 14 ans.
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