Éloizes 2024 : que la fête commence !

Éloizes 2024 : que la fête commence !
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La ville de Shediac vibrera au rythme des Éloizes jusqu’au 11 mai. Musique, poésie et vernissage d’une exposition préparée par la commissaire d’art Alisa Arsenault, mettant en valeur les œuvres de six finalistes et de l’artiste hommage Marie Hélène Allain, ont donné le coup d’envoi des festivités.

Le public a répondu à l’invitation de l’Association acadienne des artistes professionnels du Nouveau-Brunswick (AAAPNB) pour cette soirée d’ouverture qui a eu lieu mercredi au Centre multifonctionnel de Shediac devant plus d’une centaine de personnes. Sur la musique d’Isabelle Cormier, le public a pu découvrir l’exposition Éloizes. Les œuvres de Jessica Arseneau, du tandem Valérie LeBlanc-Daniel H. Dugas, de Guillaume Desrosiers Lépine, du dessinateur Camille Perron-Cormier, de Catherine Arseneault et de Marie Hélène Allain sont exposées au Centre multifonctionnel de Shediac jusqu’au 31 mai.

Intitulée Such a Short Eternity, l’exposition offre un bel aperçu des pratiques de chacun des artistes et de leurs œuvres nominées : sculpture, installation immersive, photographie et vidéo. L’exposition occupe le couloir du Centre Multifonctionnel, ainsi qu’une salle. Le commissaire admet que l’espace du couloir présentait un défi. Elle a travaillé les artistes pour monter le projet et choisir les pièces qu’ils souhaitaient mettre en avant. Le titre est tiré du roman Bien sûr de France Daigle. Alisa Arsenault estime que cette œuvre de l’auteur acadien reflète l’esprit de la collection, tissant des liens entre les vies de personnages qui peuvent paraître disparates. A l’image de ce roman, le commissaire aime créer des liens pour que l’exposition soit cohérente.

« Au fond, cela nous montre qu’en tant qu’êtres humains, nous avons des points de rencontre et des choses en commun. J’ai découvert qu’en observant et en apprenant davantage sur les pratiques de ces artistes ancrés dans l’art contemporain, ils se préoccupent de l’actualité et se posent des questions sur l’environnement.

Elle cite en exemple la vidéo de Jessica Arseneau, tournée en Allemagne, qui aborde l’insomnie collective à une époque où la production se déroule sur 24 heures. L’installation immersive de grands dessins de Guillaume Desrosiers Lépine qui explore la multitude témoigne de la démesure des images qui nous entourent. Dans le travail photographique de Catherine Arseneault, il y a aussi cette idée d’accumulation, constate la commissaire. “En fait, Catherine travaille vraiment sur la santé mentale dans son travail, mais c’est comme une santé mentale affaiblie qui découle vraiment de toutes ces choses, de tous ces problèmes qui existent dans l’humanité.”

La caricaturiste Camille Perron-Cormier (Sorcières) présente un aperçu de son œuvre qui, selon la commissaire, allie connaissance de soi et souci de l’environnement. La jeune dessinatrice s’est dite très honorée de faire partie de l’exposition.

Daniel H. Dugas et Valérie LeBlanc, qui s’intéressent au milieu naturel et à la figure humaine dans le paysage, ont conçu une œuvre photographique pour l’espace de la galerie, basée sur leur projet Fundy. Au lieu d’explorer l’espace intergalactique, le duo propose plutôt « un éloge funèbre de notre maison planétaire ».

L’exposition se termine par les œuvres de Marie Hélène Allain qui occupent une salle séparée. On y retrouve entre autres des extraits de son projet Secrets de Varnes, la sculpture Élan (empruntée à la Congrégation Notre-Dame du Sacré-Cœur), ainsi que des pièces d’archives, des photographies et le documentaire sur le sculpteur de Rodolphe Caron.

« Marie Hélène s’inspire de la nature dans la création de ses sculptures, mais c’est bien la rencontre entre le monde naturel et son monde intérieur. En recevant le prix hommage, j’avais très envie de faire quelque chose de plus élaboré», a mentionné Alisa Arsenault qui avait un véritable coup de cœur pour l’artiste.

“C’est quelqu’un que j’aime beaucoup et pouvoir m’immerger davantage dans sa vie et passer du temps à la maison mère avec tous ces gens qui ont été si chaleureux, qui ont ouvert les portes des archives pour que je puisse prends ce que je voulais», a poursuivi le commissaire qui souhaiterait poursuivre ces recherches.

Pluralité de voix

La directrice de l’AAAPNB et productrice d’Éloizes, Carmen Gibbs, se réjouit que l’événement puisse contribuer à faire de la capitale du homard une ville aussi culturelle que touristique. Ce sont 125 artistes de tous les coins de l’Acadie à une pluralité de voix qui se produiront d’ici le 11 mai. Le producteur a rappelé que les Éloizes sont le seul événement au Canada qui rassemble toutes les disciplines artistiques sous une même tente. Sous la direction artistique d’Isabelle Cyr, les Éloizes se déroulent dans plusieurs lieux de la ville.

« Chaque jour, on veillait à ce que les citoyens trouvent ce qu’ils cherchaient, que les enfants y trouvent ce qu’ils voulaient et puis nous sommes même allés dans les maisons de retraite pour être sûrs que les gens qui ne peuvent pas venir, c’est parti. Je suis donc vraiment étonnée et en plus, nous sommes bien accueillis dans de belles installations », a exprimé Carmen Gibbs, visiblement émue.

Selon cela, le public est là. Déjà certains événements comme la fête littéraire affichent complet. Pour la Soirée des Éloizes de samedi, qui sera diffusée en direct à Radio-Canada depuis l’Aréna du Festival, il ne reste que 150 places sur les 826 places disponibles.

 
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