Au Brésil, l’eau potable manque cruellement après les inondations

Au Brésil, l’eau potable manque cruellement après les inondations
Au Brésil, l’eau potable manque cruellement après les inondations

Dans les rues inondées de Porto Alegre, des bénévoles participent aux secours pour venir en aide aux habitants sinistrés.

Getty Images

Une aide humanitaire a été organisée mardi pour les populations dévastées par des inondations sans précédent dans le sud du Brésil, qui craignent un retour des intempéries dans les prochains jours.

Le bilan de la pire catastrophe climatique de l’histoire du Rio Grande do Sul continue de s’alourdir : 90 morts, 131 disparus et 362 blessés, selon le dernier bilan établi mardi par la Défense civile.

A Porto Alegre, la capitale régionale, et dans près de 400 autres localités de cette région, plus de 156.000 personnes ont dû quitter leur domicile en raison de l’impressionnante montée des eaux provoquée par les intempéries qui a duré toute la semaine dernière.

L’eau, le besoin le plus urgent

Des cargaisons d’aide et de dons venus de tout le pays ont débarqué mardi dans la métropole, où “le besoin le plus urgent est l’eau”, a déclaré Sabrina Ribas, de la Défense civile, lors d’une conférence de presse.

Les inondations provoquées par les pluies de la semaine dernière ont laissé une grande partie de la population de la région sans eau ni électricité. Une seule des six stations d’épuration des eaux fonctionne et les hôpitaux et centres d’hébergement sont approvisionnés en camions-citernes, a rapporté la mairie de la capitale, après avoir décrété un rationnement de l’eau.

“Il n’y a pas de projet de normalisation” du service, ont reconnu les autorités. Porto Alegre et sa banlieue comptent environ 3,5 millions d’habitants.

Equipés de bouteilles ou de canettes, les gens font la queue pour avoir de l’eau potable.

AFP

Aide des pays voisins

Outre le ballet incessant des hélicoptères pour fournir de l’eau et de la nourriture aux populations des localités les plus durement touchées, la Défense civile a indiqué travailler “intensement pour dégager les routes”. Quelque 15 000 militaires, pompiers, policiers et volontaires sont mobilisés pour secourir les victimes.

Des pays comme l’Uruguay et l’Argentine, voisins du Rio Grande do Sul, ont fourni ou mis à disposition du matériel de secours et du personnel spécialisé.

Le président Luiz Inácio Lula da Silva a annoncé mardi que « des fonds d’urgence commenceraient à être débloqués » pour les « premiers secours ». Même si l’ampleur des dégâts causés par les eaux n’a pas encore été pleinement évaluée, Lula a réaffirmé que « les moyens ne manqueront pas pour répondre aux besoins du Rio Grande do Sul ».

Il pleut encore

Mais les prévisions météorologiques pour les prochains jours inquiètent les autorités. Des pluies violentes, des vents et peut-être de la grêle sont attendus dans des zones jusqu’à présent relativement préservées. Et de la pluie devrait à nouveau tomber sur les zones déjà inondées, ce qui risque de « nuire aux opérations de secours », a prévenu un météorologue.

Certaines rivières sont néanmoins en déclin mais le retrait des eaux révèle un spectacle de désolation, notamment dans la vallée de Taquari : partout, on trouve des maisons inhabitables, des rues couvertes de boue et des véhicules renversés.

(AFP)

 
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