Deux pompiers indiens partagent leur technique de lutte contre les incendies en Colombie

Deux pompiers indiens partagent leur technique de lutte contre les incendies en Colombie
Deux pompiers indiens partagent leur technique de lutte contre les incendies en Colombie

Qu’est-ce qui peut rapprocher les préoccupations des pompiers indiens et celles des volontaires de la sécurité civile colombienne ? « La sécheresse, en Colombie, il y a le phénomène El Nino qui provoque aussi le dessèchement de la végétation »décrivent le lieutenant Florian Chaineaud et l’adjudant-chef Mathieu Renault.

En avril, les deux hommes se sont portés volontaires pour former le personnel de la sécurité civile colombienne pendant leur temps libre. « Ils viennent soutenir les pompiers colombiens ou, selon la région où ils se trouvent, doivent combattre un incendie en tant que premiers intervenants »expliquent les deux pompiers français à qui la hiérarchie du Sdis a donné l’autorisation pour cette coopération internationale de sécurité civile.

Pendant 15 jours, ils se sont rendus dans les environs de Bogota, à l’école de la défense civile, pour former deux groupes. Au total, 31 personnes ont été formées sur deux semaines. « L’idée était de leur apprendre les priorités en cas d’incendie comme l’évacuation des personnes ou l’étude des cônes de propagation : selon les données météorologiques, on peut mesurer la direction d’un incendie et sa vitesse de propagation. propagé. »

Les entraîneurs français ont dû s’adapter au matériel mis à disposition des volontaires, principalement des outils de débroussaillage pour créer des lignes de défense.
© Photo Florian Chaineaud

Mais si les pompiers colombiens disposent de moyens d’extinction, la sécurité civile ne dispose que d’équipements individuels légers. « Parfois, la seule Source d’eau est celle qu’ils portent sur leur dos. » La formation s’est donc concentrée sur le travail des lignes de défense. « Cela mine le travail ; en coupant tout ce qui est combustible, on éteint alors le feu. »

« Il a fallu s’adapter à leur équipement »

Mais alors qu’un immense coupe-feu avait été créé lors des immenses incendies dans les Landes, en France, à l’aide de bulldozers « Ils n’ont que du matériel forestier : tronçonneuses, débroussailleuses, bêches… » Et le terrain d’entraînement, sur les pentes des montagnes entourant Bogota, dans une zone où un incendie venait de se déclarer, a donné l’occasion aux deux pompiers de mettre en œuvre leur technique. « Il a fallu s’adapter à leur équipement mais c’est là que ça devient intéressant car l’échange se crée. Ce qui est le plus enrichissant, c’est l’expérience humaine. »

La formation s’est déroulée dans la banlieue de Bogota du 5 au 21 avril et la pratique a également été réalisée sur un site où un incendie avait été maîtrisé quelques jours auparavant.
© Photo Florian Chaineaud

Les deux pompiers furent les premiers Indiens à participer à la coopération internationale. « Nous avons complété leur méthode de travail par notre savoir-faire. »

Tous deux restent impressionnés par l’engagement des Colombiens, malgré les différences d’âge ou d’expérience. « Parfois, même s’ils ne sont pas formés, ils sont impliqués dans des incendies. » Les deux pompiers espèrent que ces échanges, qui ont également porté sur la sécurité lors de l’intervention, pourront être transmis au plus grand nombre. « L’objectif désormais, c’est qu’ils soient des ambassadeurs. Ils peuvent avoir un message fédérateur dans leur communauté. » Une opération rendue possible par une coopération internationale qui assure, de manière régulière, des échanges avec différents pays d’Amérique du Sud. « On nous a proposé d’aller au Pérou mais ce n’est pas possible, puisque les Jeux Olympiques vont nous mobiliser. Mais nous n’excluons pas de refaire des missions à l’avenir. »

 
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