Les Feux de l’Été 2024 – Les yeux pleins de paillettes

REPORTAGE EN DIRECT – Après avoir passé l’après-midi à chiller sur le terrain entouré de vans et autres festivaliers, nous voilà de retour dans l’enceinte du festival rock festif vendéen, Les Feux de L’été. Pinte d’Ambre Mélusine en main, nous sommes prêts à profiter pleinement de cette deuxième soirée qui s’annonce tout aussi festive que la veille.

Credits: og_photographe_ / pixo_events / paulbellenfant

Nous sommes accueillis par l’ensemble de Rue de la Forge qui vient de commencer. Ce groupe d’origine vendéenne parcourt les scènes de la région avec une base rap et un rythme mi-celtique mi-viking. Viking, c’est ce que me rappelle leur maquillage utilisé comme tenue de scène. Il s’agit clairement d’un groupe live, la puissance du rap mêlé au rock se ressent bien plus que sur les versions studio.

Credits: og_photographe_ / pixo_events / paulbellenfant

Et voici le grand HF Voleuse très attendu par le public. Étonnamment programmé assez tôt dans la soirée, le public a quand même rempli le devant de la scène principale. C’est doux, il n’y a pas une note tordue, la voix ne tremble pas, on sent l’expérience s’exprimer. On ne s’attend clairement pas à une grosse ambiance, mais on ne s’attendait pas à autre chose. Nous regrettons le manque d’interaction avec le public. La seule chanson vraiment festive n’est jouée qu’à la fin du set : « The Joint Cutter’s Daughter ».

Nous sommes vite partis nous installer devant Papier pour blocs de bétonet quand je dis devant, on heurte la barrière de sécurité. Aucun regret, l’ambiance rock est au rendez-vous avec ce groupe nantais formé autour Martinebien connu dans la région pour avoir été la voix du groupe Kiemsa. Vêtus de tenues à paillettes jaunes et de chaussures ailées blanches personnalisées au nom du groupe, ils sont montés sur ressorts et enflamment le festival. Je suis particulièrement impressionné par Élisela guitariste, qui semble hypnotisée par le son qu’elle transmet. L’ambiance s’enflamme avec des « tempête je t’aime », et les pogos s’enchaînent. Avec des chansons absurdes comme « Entrée Plat Décès », et un rythme qui fait hocher la tête, je ne sais pas vous mais ça m’énerve ! C’est le concert qui me reste le plus en mémoire du week-end !

Encore un groupe local qui fait de plus en plus de bruit dans le monde du rock, avec son look années 70, Secoueurs de dynamite est clairement là pour bouleverser la scène et le public. Toute une découverte pour moi, je n’avais entendu parler du groupe que dont je n’étais pas tombé amoureux en l’écoutant, me faisant penser à Rolling Stone de manière « satisfaction ». Mais sur scène c’est autre chose ! Ils ont environ 20 ans et ont beaucoup d’énergie à revendre. C’est fou de penser qu’à leur âge ils ressemblent à des professionnels de 20 ans. Je comprends l’intérêt grandissant pour ce jeune groupe de quatre artistes.

On continue avec une scène un peu plus groovy, le Fédération Française de Fonckun groupe des années 90 plus communément connu sous le nom de FFF. Lunette futuriste sur le nez, affichant FFF façon K2000, ils sortent leurs guitares, ça passe directement à de bons riffs rock. La pluie n’a pas arrêté le public, répondant dès que l’on a entendu les notes d’AC2N et Barbès, titres qui ont fait la renommée de FFF. Après une demi-heure de spectacle, Marco Prince (au chant) interrompt la musique ; il semble que la sécurité sociale soit trop zélée alors que le public s’emballe au rythme des riffs funky et des appels aux sauts de Marc. On est là pour faire la fête ! L’émission reprend, il ne faut pas rester sur une note négative.

On en profite pour s’asseoir devant Lophophorasur la barrière de sécurité. Le spectacle commence et l’ambiance pogo en colère se construit rapidement. Côté son, je ne sais pas trop quoi en penser. Je le trouve saturé, difficile à apprécier. J’aurais peut-être dû être dans l’antre du pogo pour apprécier le spectacle. Cette fois encore, le chanteur interrompt le show, il se montre un peu plus violent que Marc pour une fois puisque cela insulte la sécurité. Bien sûr, le public est en colère mais c’est un peu le concept du groupe. En revanche, quand il y a des soupçons de harcèlement, je dis merci à la sécurité sociale !

Dans les deux cas, j’éviterai tout jugement sans connaître le contexte. J’ai vu la sécurité sociale très à l’affût des comportements potentiellement dangereux, demandant aux enfants d’éviter d’aller trop loin devant Papier pour blocs de béton alors que l’ambiance était loin d’être colérique. Difficile de trouver le bon équilibre et de profiter au maximum de la fête.

Je n’aime pas terminer cet article sur une note négative, alors prenons du recul sur cette journée, voire ce week-end. Les feux de l’été reste, selon moi, une référence dans le festival punk rock, qui mérite d’être plus connue. Une capacité d’accueil croissante puisque cette année les scènes ne se font plus face mais latéralement, et les tribunes sont réorganisées. Il est plus facile de faire le plein puisque la boisson et la nourriture sont bien séparées et mieux réparties. Il faut hydrater le punk ! Donc on se déplace mieux, il y a moins de files d’attente du côté des toilettes, mais il faut quand même éduquer le punk. Faire pipi le long des barrières, même à proximité des scènes, est encore trop courant. Et niveau son, c’est génial ! Une programmation de plus en plus variée mais tout en gardant son âme punk, l’équilibre parfait pour un festival familial et festif !

À propos de l’auteur

Dorine Renaud

Chroniqueuse, babacool à l’ancienne, bimbo punk : si Dorine faisait encore ses preuves en 2013, on peut désormais officiellement déclarer que sa période d’essai est terminée. Au début, la Nantaise a tenté de mettre de côté ses années lycée durant lesquelles elle n’avait d’yeux que pour As de Trèfle, Merjine et Green Day, mais le passé la rattrape. Dorine voue une fois de plus un culte aux sonorités celtiques, manouches et à tout ce qu’on écoutait quand on séchait les cours plutôt que de réviser les annales du BAC. Bien sûr, on lui colle de temps en temps un album avec guitare électrique, mais son sale caractère vendéen (pléonasme) nous incite à lui laisser la pochette des prochains Fatals Picards.

 
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