Le Gabon revendique sa souveraineté sur des îlots riches en pétrole devant la CIJ

Le Gabon a revendiqué hier sa souveraineté sur trois îlots potentiellement riches en pétrole, déclarant à la Cour internationale de Justice (CIJ) que son différend territorial avec la Guinée équatoriale a été réglé en 1974. Les deux nations voisines d’Afrique de l’Ouest Mbanié, une île d’une trentaine d’hectares (0,3 km2 ), et deux petits îlots de basse altitude, Cocotier et Conga, à une dizaine de kilomètres des côtes, se battent depuis le début des années 1970.

Le différend remonte à 1900, lorsque la France et l’Espagne, alors puissances coloniales, signèrent à Paris un traité fixant les frontières entre les deux pays.

Le Gabon affirme qu’un traité ultérieur signé en 1974, la Convention de Bata, lui confère la souveraineté sur les îles. Mais la Guinée équatoriale conteste la validité de ce document. Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente honoraire de la Cour constitutionnelle du Gabon, a revendiqué la validité du traité de la Convention de Bata qui, selon elle, « a résolu toutes les questions fondamentales » concernant les frontières.

La Guinée équatoriale, quant à elle, affirme que le Gabon occupe illégalement les îlots depuis qu’il les a envahis en 1972.

Lundi, les représentants légaux de la Guinée équatoriale ont remis en question la validité du traité de la Convention de Bata. Philippe Sands, avocat représentant la Guinée équatoriale, a déclaré que la Cour entrerait « dans le monde de l’invraisemblance et du ridicule » en accordant du crédit à ces « bouts de papier ». « Il vous est demandé de statuer qu’un Etat peut s’appuyer sur la photocopie d’une photocopie d’un prétendu document dont l’original est introuvable et dont aucune mention n’a été faite et auquel aucune attention n’a été prêtée. on ne lui a pas fait confiance depuis trois décennies », a-t-il déclaré. Les deux pays ont demandé à la CIJ de décider quels textes juridiques sont valides, sans parler spécifiquement de la nation qui détient la souveraineté sur ces îles. Mme Mborantsuo a admis que « malheureusement, aucune des parties n’a trouvé le traité original de la Convention de Bata ». Le traité a été établi à une époque antérieure à l’ère électronique et au stockage des données, marquée par une « mauvaise tenue des registres », a-t-elle déploré. Des audiences auront lieu toute la semaine devant la CIJ.

Une décision pourrait prendre plusieurs mois. Contrairement à la plupart des affaires contentieuses portées devant la CIJ de La Haye (Pays-Bas), le Gabon et la Guinée équatoriale ont finalement accepté, en 2016, de soumettre aux juges cette question qui empoisonne leurs relations, afin qu’ils y trouvent une solution. solution amiable.

 
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