“Notre culture mérite mieux que d’être abattue”, déclare le Front commun pour les arts

“Notre culture mérite mieux que d’être abattue”, déclare le Front commun pour les arts
“Notre culture mérite mieux que d’être abattue”, déclare le Front commun pour les arts

Une quinzaine d’organismes culturels ont annoncé mercredi la création du Front commun pour les arts, se ralliant derrière le slogan «Notre culture mérite mieux que d’être fauchée» afin d’interpeller le gouvernement Legault pour augmenter le financement accordé au Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ).

Au total, 17 organismes représentant différentes disciplines participent à l’initiative, dont l’Union des artistes (UDA), l’Union des écrivains du Québec (UNEQ) et le Conseil québécois de la musique (CQM). Ils dénoncent la baisse ces dernières années du budget du CALQl’un des principaux bailleurs de fonds de la culture au Québec.

Au cours des trois derniers exercices budgétaires, le budget total du CALQ est passé de 185 millions de dollars en 2022-2023 à 172 millions de dollars en 2023-2024. Ce serait 160 millions de dollars pour 2024-2025 et d’autres réductions sont à prévoir si rien n’est fait.déplore le Front commun dans un communiqué.

Démarrage du widget Instagram. Ignorer le widget ?

Fin du widget Instagram. Revenir au début du widget ?

Les organisations dénoncent également plusieurs coupes dans des programmes de subventions plus spécifiques, comme celui de soutien aux missions ou le programme de subventions pluriannuel qui connaîtrait un déficit de 61% en 2024, avec seulement 94 millions de dollars à offrir sur les 151 millions demandés. .

Le Front commun pour les arts réclame des actions claires du gouvernement pour assurer la survie à long terme du secteur culturel, notamment augmenter les crédits permanents du CALQ à partir du prochain exercice et de systématiser l’indexation de ses programmes.

300 les artistes demandent des déclarations générales sur la culture

Parallèlement à la création du Front commun pour les arts, 300 artistes, dont Michel Tremblay, Yannick Nézet-Séguin et Lorraine Pintal, ont signé une lettre ouverte mercredi matin à La presse demandant au gouvernement d’organiser une assemblée générale sur la culture, une assemblée visant à débattre en profondeur de ce sujet particulier.

Le texte, rédigé à l’initiative de Pierre-Luc Brillant, Isabelle Blais et Olivier Aubin, pose essentiellement la question où est l’argent pour la culture ?

Le comédien Pierre-Luc Brillant, l’un des instigateurs de la lettre ouverte, est également vice-président de l’Union des artistes. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada

Malgré une augmentation de 25 % des budgets culturels ces dernières années, le salaire moyen des artistes n’a pas beaucoup changé depuis 30 ans.peut-on lire dans leur cri du cœur. Aujourd’hui, c’est 20 787 $, soit 4 500 $ de moins qu’un travailleur au salaire minimum.

Des Etats généraux sur la culture permettraient, selon les signataires de la lettre, de répondre à plusieurs questions épineuses qui restent sans réponse, notamment : Comment sont régies nos principales institutions subventionnaires ? Ou encore : Comment des sociétés de production qui demandent des subventions peuvent-elles se retrouver dans les conseils d’administration des institutions qui leur accordent ces mêmes subventions ?

Un questionnement collectif majeur est nécessaire pour réfléchir sur l’avenir de notre riche écosystème culturel, trouver des solutions aux écueils qui l’attendent, libérer la parole et [de] redonner un peu de dignité aux artistes qui constituent son socle brut.

Une citation de extrait de la lettre ouverte publiée mercredi dans La presse

Les mots non plus incendiaires dans exagéréselon le ministre de la Culture

Au micro de Patrick Masbourian à Tout un matin Mercredi matin, le ministre de la Culture et des Communications du Québec, Mathieu Lacombe, a souligné la pertinence des questions soulevées par les artistes, soulignant que les propos de la lettre n’étaient ni incendiaires dans exagéré.

Les États généraux ne sont pas dans le viseur du gouvernement pour le moment, car les réalités sont différentes selon les disciplines artistiques, selon Mathieu Lacombe.

Il est certain que lorsqu’on essaie de trouver des solutions pour tout le monde dans des environnements aussi complexes et différents, le risque est d’arriver à quelque chose qui ne satisfera personne car on a essayé de plaire à tout le monde.il a expliqué.

Le ministre prétend avoir plutôt regardé chacune des industries individuellement pour tenter de répondre plus spécifiquement aux besoins. Il y a beaucoup de joueurs et c’est un autre défiil a ajouté.

A la question des conflits d’intérêts potentiels dans la manière dont les différents financements sont alloués, le ministre a affirmé qu’il ne s’agissait pas là ce n’est pas une nouvelle question.

>>>>

Ouvrir en mode plein écran

Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications du Québec (Photo d’archive)

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Il a rappelé que c’était une arme à double tranchant puisque pour pouvoir avoir un regard éclairé sur les projets, on ne peut pas former des comités de sélection avec des personnes qui ne sont pas issues du milieu artistique. Nous n’avons pas besoin d’États généraux pour résoudre ce problème. Ce sont des questions que nous nous posons déjàil a ajouté.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Pourquoi les billets de train pour Noël sont-ils plus chers ?
NEXT Astros, Orioles, Brewers et Padres favorisés