Pourquoi les billets de train pour Noël sont-ils plus chers ?

Pourquoi les billets de train pour Noël sont-ils plus chers ?
Pourquoi les billets de train pour Noël sont-ils plus chers ?

Bon début. Dès 6 heures du matin, la billetterie SNCF a ouvert ce mercredi 2 octobre. « Premier arrivé, premier servi… et au meilleur prix »prévient-elle. Si vous vous levez du lit pour acheter votre ticket doré avant l’aube, allez-vous quand même payer plus que l’année dernière ?

“Oui et pire, si tu hésites trop longtemps, tu risques de te retrouver dans une voiture» précise Patricia Perennes, spécialiste du transport ferroviaire et consultante chez Trans-missions. Certains trains seront pleins d’ici quelques jours. » Même si 700 trains par jour circulent selon la SNCF, l’espace coûte littéralement cher. Mais cela dépend du type de train, de la destination et du moment où vous réservez. Nous allons vous l’expliquer.

Les TGV toujours plus chers

Si selon la SNCF, les tarifs Intercités et Ouigo n’ont pas augmenté cette année, les tarifs du TGV Inouï augmentent en moyenne de 2,6%, limités par le niveau de l’inflation. Une augmentation qui s’ajoute aux 5% pour 2023, et qui selon les chiffres de l’Autorité de régulation des transports s’élève plutôt à 7% pour les TGV et même 10% pour Ouigo.

Lire aussi : ENTRETIEN. Les prix des trains sont-ils vraiment si élevés en France ?

“Ces augmentations sont nécessaires pour financer les investissements afin de proposer plus d’offres, comme l’achat de nouveaux TGV et pour faire face à la hausse des coûts comme l’inflation ou l’augmentation des péages ferroviaires”SNCF Voyageurs se justifie. Cela représente, pour les TGV, « le double du prix payé par les voyageurs » .

Les cartes avantage ne sont pas épargnées

Si les prix plafonnés augmentent, pour les petits budgets, il y aura quand même des tarifs réduits. “Mais les places avantageuses sont limitées et elles disparaîtront dans quelques heures, parfois même dans 5 minutes”, selon Patricia Perennes. Pire que des billets de concert.

Avec le gestion du rendement (prix dynamiques), mis en place il y a plus de 30 ans, les prix évoluent mécaniquement avec la demande. Surtout quand il y a toujours plus de voyageurs, et encore plus pendant la période des fêtes. « Pourquoi brader les billets alors qu’il y a autant de demande ? Au contraire, nous essayons de décourager les personnes plus flexibles d’emprunter les itinéraires les moins pratiques. »

Et avec une carte avantage alors ? Encore perdu. Même s’ils restent la meilleure option, en plafonnant les prix en fonction de la durée du trajet. Mais la SNCF a discrètement imaginé un nouveau mode de calcul pour augmenter ses tarifs sur au moins cinq liaisons : Paris-Rennes, Paris-Lorient, Paris-Poitiers, Lille-Lyon et Lille-Strasbourg. L’entreprise précise que cela ne s’applique qu’aux « les prix les plus élevés en 2ème classe. »

Manque de transparence des prix

Si vous êtes content de ne faire qu’un court voyage, détrompez-vous. Selon l’UFC Que Choisir, plus la distance est courte, plus elle coûte cher en termes de prix au kilomètre. Logiquement, les frais fixes sont plus facilement amortis sur les longs trajets.

Certains trajets sont toutefois avantagés, grâce à l’ouverture à la concurrence, qui permet une réduction de 10 % en moyenne depuis 2019 selon l’Autorité de régulation des transports. Mais là encore, soyez prudent : l’UFC Que Choisir alerte sur le manque de transparence des plateformes de réservation ferroviaire, dans une enquête publiée mardi 1 est octobre. Les différences de prix sont parfois énormes d’une plateforme à l’autre, tandis que des frais supplémentaires peuvent s’infiltrer au stade du paiement. Nous vous conseillons donc de comparer les prix sur plusieurs applications, dont SNCF Connect.

Quelques conseils pour s’en sortir

Bon malgré ça, la SNCF rappelle quelques conseils indispensables pour alléger le moins possible son porte-monnaie. Tout d’abord, réservez le plus tôt possible. « L’économie est de plus de 35 % en réservant 2 mois à l’avance, et de 25 % 1 mois à l’avance. » Et à Noël, sans anticiper, le risque est de ne pas avoir de train du tout.

Ensuite, plus nous sommes flexibles, moins nous payons : « En décalant son trajet du vendredi après-midi au jeudi après-midi, le client peut économiser entre 20 et 30 %, selon le train », » se targue les Voyageurs de la SNCF. Et les cartes d’avantages offrent également des prix plus attractifs. « C’est simple : réservez tôt et bénéficiez d’une carte avantage si vous voyagez régulièrement »résume Patricia Perennes.

Qui constate un paradoxe : « Les gens se plaignent, mais les trains sont pleins. C’est bien qu’une partie de la population se soit résignée à ces prix. » Si tel est votre cas, à vos marques, partez… Partez !

 
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